Le Hezbollah ne restera pas silencieux après l’assassinat de Saleh al Arouri, dit son chef
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.L’assassinat mardi près de la capitale libanaise Beyrouth d’un haut responsable du Hamas palestinien est un « crime majeur et dangereux », a déclaré mercredi le chef du Hezbollah, prévenant que le puissant mouvement armé libanais, aligné sur l’Iran et soutien du Hamas, ne resterait « pas silencieux ».
Au cours d’une allocution télévisée marquant le quatrième anniversaire de la mort du commandant de l’unité d’élite des Gardiens de la révolution iraniens, tué dans une frappe américaine en Irak, Hassan Nasrallah a présenté ses condoléances au Hamas pour ce qu’il a présenté comme une « agression flagrante commise par Israël ».
L’Etat hébreu n’a ni confirmé ni infirmé être à l’origine de l’assassinat de Saleh al Arouri, numéro deux du bureau politique du Hamas, qui vivait en exil entre le Liban et le Qatar.
D’après des experts, l’attaque au drone menée mardi soir dans la ville de Daniyeh, bastion du Hezbollah en périphérie de Beyrouth, pourrait être un message destiné à faire comprendre au mouvement chiite qu’aucun endroit n’est hors d’atteinte.
Si les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah sont quasi-quotidiens depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza – des tensions frontalières sans précédent depuis la guerre de 2006 -, Beyrouth avait jusque-là été épargnée.
Hassan Nasrallah a déclaré mercredi que les actions « rapides » du Hezbollah, qui a tiré des roquettes en direction du nord d’Israël dès le 8 octobre, soit le lendemain de l’attaque du Hamas, avaient permis d’éviter une campagne de bombardements israéliens à l’intérieur du Liban.
Il a promis qu’il n’y aurait plus « aucune règle » dans les combats menés par le Hezbollah si Israël venait à lancer une offensive contre le Liban. « Quiconque pense à nous livrer une guerre (…) le regrettera », a-t-il dit.
(Reportage Maya Gebeily; version française Jean Terzian, édité par Tangi Salaün)