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Manifestation en Arménie après le cessez-le-feu au Haut-Karabakh

EREVAN (Reuters) – Des milliers d’Arméniens se sont rassemblées mercredi dans la capitale Erevan pour demander au gouvernement de soutenir davantage les ethnies arméniennes du Haut-Karabakh après que les troupes séparatistes de la région ont été contraintes de se rendre face à une offensive de l’Azerbaïdjan.

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Les contestataires, jeunes pour la plupart, se sont réunis dans le centre de la ville, sur la Place de la République, où plusieurs véhicules transportant des soldats arméniens ont aussi été aperçus.

Par ailleurs, des milliers de personnes ont afflué dans la journée à l’aéroport de Stepanakert, chef-lieu du Haut-Karabakh, où sont basés des soldats de maintien de la paix déployés en 2020 par la Russie, qui a chapeauté à l’époque une trêve fragile entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Bakou a annoncé dans la journée l’arrêt de l’opération « antiterroriste » dans le Haut-Karabakh, qui avait été lancée la veille, après un accord avec les séparatistes arméniens, dont les combattants ont déposé les armes à la suite de plusieurs revers face à l’armée azerbaïdjanaise.

Ce cessez-le-feu laisse à penser que l’Azerbaïdjan va s’emparer du contrôle sur le Haut-Karabakh, reconnu internationalement comme faisant partie de son territoire mais administré jusqu’à présent en partie par des autorités arméniennes dissidentes considérant la région comme leur patrie ancestrale.

Le Haut-Karabakh fut le théâtre de deux guerres en trente ans, la dernière en date à l’automne 2020 lorsque l’Azerbaïdjan a lancé une offensive pour reprendre une partie du territoire contrôlé par les séparatistes arméniens.

De religion chrétienne, les Arméniens revendiquent une longue domination historique dans la région remontant à plusieurs siècles avant Jésus-Christ. L’Azerbaïdjan, dont les habitants sont majoritairement musulmans, lie également son identité historique à ce territoire.

« TRAÎTRE »

Brandissant un drapeau rouge-bleu-orange de l’Artsakh, nom utilisé par les Arméniens pour le Haut-Karabakh, Samvel Sargsian, étudiant âgé de 21 ans, a déclaré à Reuters qu’Erevan devait venir en aide à la région.

« Si on perd l’Artsakh, on perd l’Arménie. Parce que la prochaine étape sera l’Arménie », a dit cet étudiant en cinéma, né dans la capitale du Haut-Karabakh, appelée Stepanakert par l’Arménie et Khakendi par l’Azerbaïdjan.

Il a ajouté penser que l’accord marquait la fin pour les Arméniens du Haut-Karabakh, sans vouloir y croire.

L’Azerbaïdjan a indiqué mercredi vouloir une « réintégration en douceur » des Arméniens du Haut-Karabakh et rejeté les accusations d’Erevan qui l’accuse de vouloir conduire une « épuratin ethnique » dans la région.

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, mis en difficulté par la guerre de 2020 mais réélu quelques mois plus tard, a de nouveau été appelé à la démission par certains de ses opposants.

Dans la foule réunie dans le centre de Erevan, on pouvait entendre certains crier « Nikol est un traître ».

Le dirigeant arménien a accusé publiquement ces derniers mois la Russie, allié traditionnel de l’Arménie, de ne pas lui venir suffisamment en aide. Il a par ailleurs dénoncé mardi la possible préparation par des puissances non identifiées d’un coup d’Etat à Erevan.

A Stepanakert, des images montraient des milliers de personnes, parmi lesquelles des enfants, se masser à l’aéroport, en dépit de l’appel des autorités arméniennes séparatistes de ne « pas céder à la panique ».

(Reportage Felix Light à Erevan, Guy Faulconbridge; version française Stéphanie Hamel et Jean Terzian, édité par Blandine Hénault et Nicolas Delame)

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