L’Ukraine pourrait importer d’importants volumes de gaz américain
KYIV (Reuters) – L’Ukraine pourrait importer cette année d’importants volumes de gaz liquéfié américain via des terminaux situés en Europe pour compenser la baisse de sa production provoquée par les attaques répétées de la Russie contre ses infrastructures, a déclaré à Reuters le patron de l’opérateur gazier ukrainien.
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Dmytro Lyppa, directeur de Gas TSO of Ukraine, a précisé que Kyiv envisage d’importer au moins 4 milliards de m3 de gaz entre avril et octobre pour remplir ses réserves en vue de l’hiver prochain.
Selon les calculs de Reuters basés sur les prix moyens du gaz, cela représenterait une facture d’au moins 1 milliard d’euros.
Jusqu’à la moitié du gaz dont l’Ukraine a besoin devrait être importée sous forme liquéfiée via des terminaux situés en Allemagne, en Pologne, en Lituanie et en Grèce, a déclaré Dmytro Lyppa, qui a dit souhaiter que la plus grande partie de ce GNL provienne des États-Unis.
« D’un point de vue politique, il est préférable pour nous d’importer autant de GNL (américain) que possible vers la Pologne et de l’acheminer progressivement jusqu’à nous », a-t-il déclaré, alors que Washington s’emploie à négocier un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie.
La situation géopolitique signifie que le GNL américain pourrait être préféré au GNL qatari, par exemple, à condition que la différence de prix ne soit pas trop importante, a ajouté le directeur de l’opérateur gazier ukrainien.
L’Ukraine dispose d’importantes installations souterraines de stockage de gaz et le président Volodimir Zelensky a déclaré que Kyiv et la Maison blanche avaient discuté de l’utilisation de ces sites pour stocker du GNL américain.
L’Ukraine voit cette hypothèse d’un bon oeil pour dissuader les bombardements russes qui ont particulièrement ciblé ces dernières semaines ses infrastructures gazières, réduisant de quelque 40% sa capacité de production, selon une source industrielle.
(Rédigé par Pavel Polityuk, version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)
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