Loukachenko fait part d’un entretien avec Poutine
(Reuters) – Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré samedi avoir eu la veille une longue conversation avec son homologue russe Vladimir Poutine, à l’occasion du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
« Je vais vous dire un secret, hier soir, lui et moi avons longuement parlé de divers sujets », a déclaré le président biélorusse, cité par une chaîne d’information en lien avec le service de presse présidentiel.
Le Kremlin n’a pas communiqué sur cette conversation.
Alexandre Loukachenko est un proche allié de Moscou et est redevable à Poutine de l’avoir soutenu en 2020 après les manifestations de masse qui ont éclaté pour protester contre une élection présidentielle que l’opposition biélorusse et les gouvernements occidentaux ont qualifiée de frauduleuse.
Alexandre Loukachenko a nié ces accusations et accusé l’Occident de financer les manifestants.
Il a soutenu Vladimir Poutine dans son projet d’invasion de l’Ukraine, en le laissant notamment intervenir depuis le territoire biélorusse et en permettant à la Russie de former en Biélorussie des soldats nouvellement mobilisés.
L’armée ukrainienne, qui combat la Russie dans le sud et l’est du pays, a été contrainte de déplacer des troupes pour garder son flanc nord au cas où la Biélorussie interviendrait en soutien des Russes – ce qu’Alexandre Loukachenko a dit qu’il ne ferait pas, à moins d’être directement attaqué par l’Ukraine.
La Russie et la Biélorussie sont alliées au sein d’un « État de l’Union » où Moscou est le partenaire dominant. Alexandre Loukachenko a rejeté cette semaine les informations des médias selon lesquelles la Russie a élaboré un plan pour absorber la Biélorussie d’ici 2030.
« N’écoutez pas ces absurdités », a-t-il déclaré.
Selon l’agence de presse d’État Belta, Alexandre Loukachenko entamera mardi une visite de trois jours en Chine.
La Chine, proche partenaire de la Russie, s’est abstenue de critiquer son invasion de l’Ukraine. Elle a publié vendredi une proposition de cessez-le-feu accueillie avec scepticisme par les pays occidentaux.
(Reportage Mark Trevelyan ; version française Elizabeth Pineau)