Liban/Présidentielle: Aucun candidat élu au premier tour
BEYROUTH (Reuters) – Le Parlement libanais a suspendu sa session jeudi pour consultations après que les députés ont échoué à se mettre d’accord pour élire un nouveau président, poste resté vacant depuis octobre 2022 à l’expiration du mandat de Michel Aoun.
Le favori du scrutin, le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée libanaise qui bénéficie du soutien de Washington, n’a recueilli que 71 voix sur les 86 nécessaires pour être élu dès le premier tour.
Les autres prétendants à la présidence sont l’ancien ministre des Finances Jihad Azour, haut fonctionnaire du Fonds monétaire international, et le général Elias Bayssari, directeur de la Sûreté générale.
Le contexte est jugé plus favorable que par le passé en raison de l’affaiblissement du Hezbollah à la suite de la campagne militaire d’Israël, et de la chute de Bachar al Assad en Syrie.
Le poste présidentiel est réservé à un chrétien maronite en vertu du système de partage du pouvoir entre communautés religieuses.
Cette élection permettra de mesurer le nouvel équilibre des forces au Liban depuis l’offensive israélienne de l’automne contre le mouvement chiite, qui avait porté Michel Aoun à la présidence en 2016, et depuis la chute en décembre du clan Assad, longtemps à la manoeuvre dans le pays du Cèdre, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de ses alliés comme le Hezbollah.
(Tom Perry, version française Zhifan Liu)