Les Vingt-Sept conviennent d’accroître leurs dépenses de défense
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par Andrew Gray et Lili Bayer
BRUXELLES (Reuters) -Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne sont convenus jeudi à Bruxelles d’accroître leurs dépenses de défense et ont promis de continuer à soutenir l’Ukraine, sur fond de craintes accrues provoquées par le revirement des Etats-Unis dans leur politique à l’égard de la guerre avec la Russie.
« L’Europe doit relever ce défi, cette course à l’armement. Et elle doit la gagner », a déclaré le Premier ministre polonais, Donald Tusk, au cours de ce sommet extraordinaire sur la défense et l’Ukraine.
En tant que bloc, l’UE est « vraiment capable de remporter toute confrontation militaire, financière, économique avec la Russie », a ajouté l’ancien président du Conseil européen. « Nous sommes tout simplement plus forts ».
Les dirigeants européens ont salué le plan de « réarmement » présenté deux jours plus tôt par la Commission européenne, qui vise à mobiliser 800 milliards d’euros dont 150 milliards d’euros via un emprunt commun, pour muscler les capacités des Vingt-Sept en matière de défense.
Dans une déclaration commune, les Vingt-Sept ont demandé à leurs gouvernements respectifs d’examiner en urgence les mesures proposées par l’exécutif européen.
Ce sommet intervient dans un contexte de préoccupations accrues pour la sécurité du continent, alors que le président américain Donald Trump a adopté un ton conciliant avec la Russie et fait pression sur l’Ukraine, tout en reprochant aux Européens de ne pas contribuer suffisamment au budget de l’Otan – une critique formulée à nouveau jeudi.
Plusieurs pays de l’UE ont exprimé leur volonté de renforcer leurs capacités de défense, craignant ne plus pouvoir compter sur la protection des Etats-Unis.
Emmanuel Macron a déclaré dans une allocution à la veille du sommet qu’il fallait être « prêts » à l’hypothèse que Washington ne se tienne plus au côté des Européens, soulignant une nouvelle fois la « menace » représentée par la Russie pour tout le continent – des commentaires qui ont énervé Moscou.
Le président français a proposé également un « débat stratégique » sur la protection des alliés européens par la dissuasion nucléaire de la France, une idée accueillie avec mesure par ses homologues européens.
PAS DE MENTION DE L’HYPOTHÈSE D’UNE TRÊVE EN UKRAINE
A Bruxelles, les dirigeants européens ont également réaffirmé leur soutien à l’Ukraine dans une déclaration à laquelle la Hongrie ne s’est pas jointe. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est proche de Donald Trump et a maintenu des liens avec le président russe Vladimir Poutine.
Ils ont souligné dans cette déclaration à Vingt-Six qu’il ne pouvait y avoir aucune négociation sur l’Ukraine sans l’Ukraine – une référence aux pourparlers bilatéraux ouverts par les Etats-Unis avec la Russie – et ils ont promis de continuer d’envoyer des aides à Kyiv, alors que Washington a gelé cette semaine ses aides militaires et son partage de renseignements.
Aucune mention n’a été faite par les Vingt-Sept de l’hypothèse d’une trêve partielle entre l’Ukraine et la Russie, une idée parmi les propositions franco-britanniques à laquelle le président ukrainien Volodimir Zelensky, invité du sommet, a apporté son soutien. Il a exhorté les dirigeants européens à appuyer cette solution, disant y voir un moyen de déterminer si Moscou entend véritablement mettre fin à la guerre.
Volodimir Zelensky a été chaleureusement accueilli par le président du Conseil européen, Antonio Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, une image marquant un net contraste avec la vive altercation entre le président ukrainien et Donald Trump à la Maison blanche six jours plus tôt. « Nous sommes là pour défendre l’Ukraine », a souligné Antonio Costa.
Reste que les décennies de dépendance à la protection américaine, les divergences sur les financements de défense et les interrogations sur la manière dont l’UE pourrait utiliser le « parapluie nucléaire » français mettent en exergue à quel point il pourrait être compliqué pour l’Europe de combler tout vide sécuritaire laissé par les Etats-Unis.
Cette difficulté est illustrée également par la question de l’aide militaire à l’Ukraine. Washington a fourni l’an dernier plus de 40% de l’aide militaire à Kyiv, selon des données de l’Otan, et le fossé sera difficile à combler pour les Européens.
« Nous devons nous assurer, en gardant la tête froide et avisée, que le soutien des Etats-Unis sera également garanti au cours des mois et années à venir, parce que l’Ukraine dépend également de leur soutien pour sa défense », a déclaré le chancelier allemand sortant, Olaf Scholz.
(Andrez Gray et Lili Bayer, avec Michel Rose, Tiffany Vermeylen, Jason Hovet, Alan Charlish, Charlotte Van Campenhout, Makini Brice, Dominique Vidalon; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian, édité ar Kate Entringer)
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