L' »égoïsme » des nations retarde l’adoption d’un traité sur la protection des océans, déclare Guterres
par Sergio Goncalves et Catarina Demony
LISBONNE (Reuters) – Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a déclaré lundi que l' »égoïsme » de certaines nations entravait les efforts visant à conclure un traité très attendu pour protéger les océans du monde.
Interrogé par les journalistes lors de la Conférence des Nations unies sur les océans à Lisbonne quant aux obstacles à la conclusion d’un accord, il a répondu : « L’égoïsme ».
« Certaines personnes pensent encore qu’elles sont assez puissantes pour penser que les eaux internationales devraient leur appartenir », a-t-il ajouté.
Antonio Guterres a également appelé les gouvernements et les entreprises à engager davantage de fonds pour contribuer à la création d’un modèle économique durable pour la gestion de l’environnement marin.
« Malheureusement, nous avons considéré l’océan comme acquis, et aujourd’hui nous sommes confrontés à ce que j’appellerais une ‘urgence océanique' », a-t-il déclaré. « Nous devons inverser le cours des choses ».
Il est nécessaire de mettre en place des modèles commerciaux qui pourraient aider l’océan à produire plus de nourriture et à générer plus d’énergie renouvelable, a affirmé le secrétaire général.
« Cela implique de nouveaux niveaux de financement à long terme », a-t-il ajouté.
« Les dirigeants réunis à Lisbonne vont se féliciter mutuellement de leurs bons résultats en matière de protection marine, alors que la crise des océans s’aggrave », a déclaré Laura Meller, de Greenpeace. « Nous n’avons pas besoin d’un autre salon de discussion, avec de vagues déclarations ».
(Reportage Catarina Demony et Sergio Goncalves; version française Alizée Degorce, édité par Sophie Louet)
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