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Le Kremlin qualifie d' »inacceptable » toute menace liée aux gazoducs en mer Baltique

MOSCOU (Reuters) – Le Kremlin a qualifié lundi d' »inacceptable » toute menace à l’encontre de la Russie après que le président de la Lettonie a déclaré que l’Otan devrait fermer la mer Baltique au pays s’il est jugé responsable des dommages causés à un gazoduc entre la Finlande et l’Estonie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également réitéré le démenti de Moscou quant à son implication dans les dommages infligés au gazoduc Balticconnector et à un câble de télécommunications.

Tôt dans la journée du 8 octobre, un gazoduc et un câble de télécommunications reliant la Finlande et l’Estonie ont été rompus, ce qui, selon les enquêteurs finlandais, pourrait être le résultat d’un sabotage délibéré.

Le président letton Edgars Rinkevics a estimé lors d’une interview télévisée la semaine dernière que l’Otan devrait fermer la mer Baltique aux navires russes si la responsabilité de Moscou était prouvée.

La Finlande, l’Estonie et la Lettonie sont toutes trois membres de l’alliance militaire occidentale de l’Otan.

« Toute menace doit être prise au sérieux, quelle que soit son origine. Toute menace à l’encontre de la Fédération de Russie est inacceptable », a déclaré Dmitri Peskov, interrogé sur les propos d’Edgars Rinkevics.

« Je le répète une fois de plus : La Russie n’a rien à voir avec cet incident », a-t-il ajouté.

La Finlande a par ailleurs précisé que son enquête se concentrait actuellement sur le rôle du porte-conteneurs chinois NewNew Polar Bear.

De son côté, l’Estonie dit avoir contacté les autorités chinoises dans le cadre de l’enquête, a déclaré lundi le ministère estonien des Affaires étrangères.

« L’Estonie a pris contact avec les autorités chinoises pour encourager la coopération dans le cadre de l’enquête », a déclaré un porte-parole du ministère dans un courriel adressé à Reuters.

Dmitri Peskov a également ajouté qu’il souhaiterait interroger le président letton sur les explosions qui ont eu lieu l’année dernière contre les gazoducs Nord Stream sous la mer Baltique, explosions dont Moscou a affirmé – sans fournir de preuves – qu’elles avaient été provoquées par les États-Unis et leurs alliés.

Washington nie toute responsabilité dans ces explosions. Les enquêteurs suédois, danois et allemands ont attribué ces explosions à un sabotage, dont l’auteur n’est toujours pas connu.

(Reportage Reuters ; version française Nathan Vifflin, édité par Kate Entringer)

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