Le G7 veut réduire le recours au gaz et doper les renouvelables
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Katya Golubkova et Yuka Obayashi
SAPPORO, JAPON (Reuters) – Les pays du G7 se sont mis d’accord pour appeler à réduire la consommation de gaz et à augmenter la production d’électricité à partir de sources renouvelables, tout en éliminant plus rapidement les combustibles fossiles et en ne construisant pas de nouvelles centrales au charbon, a déclaré samedi la ministre française de la transition énergétique.
Les ministres de l’environnement et de l’énergie du G7, réunis pour des discussions sur le climat et l’énergie samedi et dimanche à Sapporo, dans le nord du Japon, n’ont cependant pas réussi à se mettre d’accord sur une date précise pour sortir du charbon, a également déclaré Agnès Pannier-Runacher à des journalistes.
« Les pays du G7 se sont mis d’accord sur le fait que la première réponse à la crise énergétique, c’est la baisse de la consommation d’énergie et de gaz (…) Pour la première fois, le G7 dit qu’il faut accélérer la sortie de toutes les énergies fossiles sans dispositif de capture de carbone », a-t-elle déclaré.
« Enfin, il a envoyé un message sur l’accélération des énergies renouvelables », a ajouté la ministre française.
Le G7 a décidé d’approuver un objectif visant à « augmenter radicalement l’électricité produite par les énergies renouvelables », a par ailleurs déclaré à Reuters une personne au fait des discussions, qui a demandé à ne pas être identifiée car l’information n’est pas publique.
Les ministres semblent également envisager des objectifs chiffrés pour augmenter la capacité de production d’énergie solaire à au moins 1 térawatt et celle des éoliennes en mer à 150 gigawatts d’ici 2030, a déclaré la source.
Le Japon, pays pauvre en énergie, a fait pression pour que des investissements soient maintenus dans l’industrie gazière afin de conserver le gaz naturel liquéfié (GNL) dans le bouquet énergétique en tant que combustible de transition, obtenant ainsi un certain soutien du reste du G7, mais pas tout à fait.
« Nous avons trouvé un compromis raisonnable selon lequel les impératifs très court terme d’approvisionnement en gaz peuvent être entendus (…),ce qui veut dire implicitement que nous n’investissons pas dans l’exploitation de nouvelles capacités gazières », a déclaré Agnès Pannier-Runacher.
La ministre française a également dit que le G7 reconnaissait très largement l’importance du nucléaire comme une « solution au service de la transition énergétique » qui garantit la sécurité d’approvisionnement.
L’événement a également insisté sur la nécessité d’aider les pays émergents à réduire leurs émissions, notamment par le biais de financements
Le ministre japonais de l’économie et du commerce, Yasutoshi Nishimura, a déclaré dans son discours d’ouverture que le G7 devait non seulement réduire ses propres émissions, mais aussi prendre des mesures concrètes pour parvenir à baisser les émissions au niveau mondial, en mettant l’accent sur les pays du « Sud ».
Il a ajouté que les ministres aimeraient discuter des moyens d’utiliser les financements pour aider à réduire les émissions des industries les plus difficiles à décarboner, parmi lesquelles la chimie, le transport maritime et l’acier.
La question des émissions dans les marchés émergents est depuis longtemps au centre des préoccupations des pays développés. Toutefois, les pays les plus riches du monde doivent faire davantage pour aider les pays émergents à réduire les émissions de carbone, a déclaré Alden Meyer, associé principal chez E3G, un groupe de réflexion sur le changement climatique.
« Il incombe au G7 et aux autres pays développés de fournir des financements et de mobiliser des fonds privés pour aider à la décarbonation des pays en développement », a-t-il dit lors d’une réunion d’information organisée avant le début du G7.
Les mesures de sécurité autour du G7, déjà strictes, ont été renforcées après qu’une explosion a perturbé un discours en plein air du Premier ministre Fumio Kishida dans l’ouest du pays.
(Avec Kate Abnett à Bruxelles, Makiko Yamazaki à Tokyo, Maha El Dahan à Dubaï et Valerie Volcovici à Washington, version française Benjamin Mallet)
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