La Turquie achète plus de pétrole non-russe après les dernières sanctions-sources
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par Robert Harvey, Ahmad Ghaddar et Enes Tunagur
LONDRES/MOSCOU (Reuters) – Les plus grandes raffineries de pétrole de Turquie achètent davantage de pétrole non-russe en réponse aux dernières sanctions occidentales contre la Russie, ont déclaré à Reuters deux personnes proches du dossier et plusieurs sources industrielles.
La Turquie figure parmi les principaux acheteurs de brut russe, au même titre que la Chine et l’Inde. Les raffineurs turcs prennent désormais des mesures similaires à celles de l’Inde, signe de l’impact des efforts des États-Unis, de l’Union européenne et du Royaume-Uni pour restreindre les ventes de pétrole russe utilisé pour financer la guerre en Ukraine.
L’une des plus grandes raffineries turques, la SOCAR Turkey Aegean Refinery (STAR), détenue par la société azérie SOCAR, a récemment acheté quatre cargaisons de brut en provenance d’Irak, du Kazakhstan et d’autres producteurs non-russes pour le mois de décembre, selon les sources.
Selon les calculs de Reuters, cela représente entre 77.000 et 129.000 barils par jour (bpj) d’approvisionnement non-russe en fonction de la taille de la cargaison, ce qui signifie que SOCAR utilisera moins de brut russe.
En octobre et en septembre, le brut russe a représenté la quasi-totalité de l’approvisionnement de la raffinerie STAR, soit environ 210.000 bpj, selon les données de Kpler.
Selon deux sources, l’une des quatre cargaisons est une cargaison kazakhe de KEBCO, de qualité similaire au pétrole des Ourals russe, mais provenant du Kazakhstan. La raffinerie STAR de SOCAR n’a importé qu’une seule autre cargaison de qualité kazakhe cette année, et aucune en 2024.
L’autre grand raffineur turc, Tupras, augmente ses achats de types de pétrole non-russes similaires à l’Oural russe, par exemple d’Irak, ont déclaré deux des sources, sans donner plus de détails.
Les mesures prises par les raffineurs turcs pour augmenter leurs achats de brut non-russe en raison des dernières sanctions n’avaient pas été signalées auparavant.
Tupras, qui possède deux grandes raffineries en Turquie, devrait bientôt cesser complètement d’importer du brut russe dans l’une de ces usines afin de pouvoir continuer à exporter du carburant vers l’Europe sans tomber sous le coup des nouvelles sanctions de l’UE, ont déclaré deux sources. La société continuera à traiter le brut russe dans l’autre raffinerie, ont-elles ajouté.
SOCAR n’a pas souhaité faire de commentaires. Tupras n’a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters.
Tupras a déjà diversifié son approvisionnement en brut cette année, en achetant sa toute première cargaison au Brésil et attend actuellement sa deuxième cargaison de brut angolais, une cargaison de Mostarda qui devrait arriver début novembre.
Selon Kpler, la Turquie devrait recevoir 141.000 bpj de brut irakien en novembre, contre 99.000 bpj en octobre et environ 80.000 bpj en moyenne cette année. Les données de décembre ne sont pas encore disponibles.
De janvier à octobre, la Turquie a importé environ 669.000 bpj de pétrole brut, selon les données de Kpler, dont 317.000 bpj, soit 47%, de pétrole russe.
Cette donnée est à comparer aux 580.000 bpj d’importations de pétrole brut sur la même période l’année dernière, dont 333.000 bpj en provenance de Russie.
(Robert Harvey, Ahmad Ghaddar et Enes Tunagur à Londres, bureau de Moscou ; version française Coralie Lamarque ; édité par Augustin Turpin)
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