Michel Barnier vise un accord d’association avec Londres après le Brexit
Dans l’esprit du négociateur européen Michel Barnier, un accord d’association du type de celui qui a été conclu avec l’Ukraine devrait servir de base à la future relation entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
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Le Français qui a conduit les négociations sur les modalités du Brexit a été missionné pour mener à bien la seconde phase des discussions avec Londres, qui doit définir d’ici la fin de l’année les modalités de la future relation, notamment en termes d’échanges commerciaux, entre les deux parties.
Michel Barnier, qui a rencontré à huis clos mercredi les représentants des Vingt-Sept, a souligné que le bloc communautaire ne céderait rien sur ses principes de base, a-t-on ajouté de même source.
Ses équipes et lui sont prêts à négocier toutes les trois semaines avec la délégation britannique et à mener des discussions en parallèle sur une dizaine de questions.
Il juge que les relations commerciales et la question des droits de pêche sont les deux domaines les plus sensibles et les plus susceptibles de provoquer une rupture des négociations à venir.
Sur le plan des liens économiques, les Européens visent un accord de libre-échange, un accord sur la pêche et un mécanisme d’égalité de traitement et de concurrence équitable avec maintien notamment des règles encadrant les politiques de subventions publiques.
Londres et les Européens devront aussi s’entendre en matière de sécurité intérieure et extérieure, de politique étrangère et de coopération en matière de défense.
Les négociateurs européens souhaitent aussi mettre en place un accord dit de gouvernance pour régler les futurs litiges.
Les discussions doivent se dérouler durant la période dite de transition, qui débutera vendredi et durant laquelle le Royaume-Uni, bien que sorti de l’UE, restera soumis aux règles et obligations communautaires.
Cette période doit durer jusqu’à fin décembre et le gouvernement de Boris Johnson a catégoriquement exclu toute prolongation.
Michel Barnier a précisé que l’UE procéderait en juillet à une évaluation des progrès qui auront alors été accomplis.
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