Covid-19: Après la « fête », la Polynésie française hausse le ton
Le gouvernement territorial de Polynésie française a annoncé des poursuites et des sanctions exemplaires contre tous ceux qui seront reconnus coupables d’avoir contrevenu aux mesures prises pour endiguer l’épidémie de coronavirus.
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Alors que la Polynésie française n’avait enregistré que 62 cas de coronavirus en cinq mois, 71 cas ont été détectés ces derniers jours dans le territoire français d’outre-mer.
Le durcissement a été annoncé mardi après-midi heure locale (mercredi vers 01h00 GMT) par Edouard Fritch, président de la Polynésie française, et Dominique Sorain, le haut-commissaire de la République.
Ce dernier a mis en avant « les manquements importants qui viennent de se produire, et le mot est faible ».
Il a imputé l’explosion des cas à des rassemblements surtout festifs qui se sont tenus « dans des conditions totalement irresponsables, sans aucune distanciation sociale et sans gestes barrières ».
« Ceci est totalement inadmissible », a poursuivi le haut-commissaire de la République lors d’une conférence de presse, déplorant que certains visiteurs venus de l’extérieur du territoire en cette période estivale ne respectent ni leurs engagements, ni les gestes barrières.
« CATASTROPHE SANITAIRE »
« Je suis consterné, scandalisé, en colère, nous avons eu 62 cas en cinq mois, et 71 en quelques jours, c’est la décadence ! Et tout cela est le fait de l’irresponsabilité de quelques personnes et de leur indiscipline », a condamné pour sa part Edouard Fritch.
« Le mot central aujourd’hui, c’est l’irresponsabilité de quelques-uns », a-t-il poursuivi. « L’alcool est au centre de ces rassemblements qui dégénèrent en catastrophe sanitaire. Je veillerai à ce que des sanctions exemplaires soient prises contre les établissements et les lieux festifs où des débordements ont eu lieu, et je demanderai des poursuites et des sanctions sévères. »
Au titre des mesures, tout rassemblement de plus de 50 personnes sera soumis à autorisation administrative préalable et le port du masque sera obligatoire dans tous les commerces.
Discothèques et boîtes de nuit seront fermées et les restaurants et débits de boisson devront faire respecter un espace d’un mètre entre les tables, le port du masque étant obligatoire pour les personnels et les clients se déplaçant dans l’établissement.
Chaque infraction sera sanctionnée par une amende de 89.000 francs Pacifique CFP (un peu moins de 750 euros).
Alors que la Polynésie française vit à l’heure de la rentrée scolaire, les personnels de l’Education nationale devront porter un masque ainsi que tous les élèves à partir de la classe de 6e.
Le changement de ton en Polynésie française renvoie aux déclarations du Premier ministre, Jean Castex, qui a détaillé mardi de nouvelles mesures visant à empêcher une reprise de l’épidémie en France alors, a-t-il dit, que la situation évolue « dans le mauvais sens ».
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