Les Européens doivent prendre en main leur destin, définir leurs priorités
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Il est essentiel pour l’Union européenne de devenir plus active sur la scène internationale, au lieu de laisser les autres décider de son destin, a déclaré vendredi à Vienne le président du Conseil européen Charles Michel.
« Ces dernières années, nous avons été confrontés à une Union européenne qui, très souvent, a été amenée à subir des crises : crise financière, crise budgétaire, crise migratoire, le Brexit », a-t-il noté à l’issue d’un entretien avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz à la chancellerie fédérale.
« Je suis totalement convaincu que ce nouveau cycle institutionnel -une nouvelle Commission européenne, un nouveau Parlement européen, un nouveau Conseil européen- doit être le point de départ pour un agenda plus positif pour l’Union européenne (…) dans le cadre duquel nous décidons, nous dirigeants européens, de prendre davantage en main notre destin, de voir quelles sont les quelques priorités pour lesquelles des décisions doivent être prises dans l’intérêt des peuples européens et dans le respect des différentes sensibilités au sein de différends pays européens », selon lui.
Les dirigeants européens partagent la même ambition de garantir que l’UE ait une influence politique et diplomatique davantage en relation avec son poids économique et politique sur la scène internationale, a ajouté M. Michel.
« Nous respectons le choix qui a été fait par les électeurs britanniques lors de ce référendum, même si nous le regrettons », a-t-il dit à propos du Brexit. « Nous entrons dans la deuxième phase de négociation. Il est très important de garder cette unité entre les 27 pays européens, avec l’espoir de garder une relation étroite avec la Grande-Bretagne dans différents domaines : économique, commercial, sécuritaire et également géopolitique ».
L’ancien Premier ministre belge a salué la position claire du gouvernement autrichien à l’égard de l’avenir de l’Europe. Il n’a toutefois pas voulu s’exprimer sur la question d’un nouveau traité pour l’Europe que propose le gouvernement autrichien.
Pour M. Kurz, l’entretien s’est concentré notamment sur la position géographique et la compétitivité des entreprises européennes, une bonne protection des frontières extérieures et la lutte contre l’immigration clandestine, ainsi que le changement climatique.
Il a félicité son hôte pour son nouveau poste et l’a notamment remercié de « vouloir donner plus de poids à l’UE dans le monde ».
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