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Etats-Unis: La conversation Musk-Trump sur le réseau social X minée par des problèmes techniques

par Richard Cowan et Andy Sullivan

WASHINGTON (Reuters) – La « conversation » en direct sur le réseau social X entre le milliardaire Elon Musk, propriétaire de la plateforme, et Donald Trump, le candidat du Parti républicain pour l’élection présidentielle américaine de novembre, a été minée par des problèmes techniques qui ont retardé son début et empêché de nombreux utilisateurs d’y accéder.

Elon Musk a lancé à 08h42 (mardi 00h42 GMT) cet entretien avec l’ancien président, dont il soutient la candidature pour le scrutin du 5 novembre, soit avec plus de 40 minutes de retard par rapport à l’horaire annoncé.

L’homme d’affaires a imputé ce retard à une attaque informatique destinée à bloquer le signal de diffusion, sans que cela ne soit confirmé.

Aucun commentaire n’a été obtenu auprès de X à propos de la cyberattaque présumée.

Selon le compteur affiché par X, plus de 1,3 million d’utilisateurs du réseau social assistaient à la conversation en direct aux alentours de 21h30.

De nombreux internautes ont relevé que Donald Trump, qui a félicité Elon Musk pour le nombre de personnes tentant de se connecter au direct, semblait avoir un zézaiement lorsqu’il s’exprimait. Certains ont déclaré que l’ancien président avait une voix de personnage de dessin animé, tandis que d’autres ont suggéré qu’il s’agissait d’un problème de son.

Ces problèmes techniques ont rappelé un incident similaire survenu en mai 2023 lorsque le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, alors considéré comme le principal rival de Donald Trump pour l’investiture du parti pour l’élection présidentielle, a vu le lancement sur X de sa campagne être perturbé par des bugs. A l’époque, Trump avait utilisé son propre réseau social, Truth, pour moquer DeSantis.

Elon Musk avait indiqué qu’il allait effectuer des « tests d’échelle du système (…) en amont de la conversation » avec Donald Trump.

POUTINE, XI ET KIM AU « SOMMET DE LEUR FORME »

Au début de la discussion, Elon Musk a passé plusieurs minutes à louer Donald Trump pour son courage lors de la tentative d’assassinat à son encontre, le 13 juillet lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie, lors de laquelle son oreille droite a été touchée par une balle.

Le milliardaire a annoncé publiquement soutenir Donald Trump pour l’élection présidentielle de novembre peu après cet incident. Il avait apporté son soutien au démocrate Joe Biden en 2020 avant de prendre ses distances, par mécontentement, avec l’actuel locataire de la Maison blanche.

Donald Trump a dit vouloir retourner en octobre à Butler, la ville où a eu lieu la tentative d’assassinat, pour un meeting de campagne.

Au fil de la conversation, l’ancien président américain a livré un mélange habituel de doléances, de revendications exagérées et d’attaques personnelles, encouragé occasionnellement par son interlocuteur.

Donald Trump a déclaré que la Russie n’aurait pas envahi l’Ukraine s’il était toujours le président des Etats-Unis.

Il a par ailleurs salué le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour être « au sommet de leur forme », des commentaires faisant écho à son attrait pour les autocrates exprimé par le passé.

« ESCROQUERIE » DES DÉMOCRATES

Il a aussi exprimé sa colère que la vice-présidente Kamala Harris soit devenue la candidate du Parti démocrate en remplacement du président Joe Biden. « Elle n’a pas donné une seule interview depuis que toute cette escroquerie a commencé », a-t-il dit, dénonçant de manière erronée un « putsch » dans les rangs démocrates au détriment de Biden.

Donné devant Joe Biden dans les intentions de vote dans la plupart des Etats considérés comme décisifs pour l’élection présidentielle américaine, Donald Trump est désormais distancé par Kamala Harris dans certains de ces Etats, selon les derniers sondages.

L’ancien magnat de l’immobilier a félicité par ailleurs le patron de Tesla pour sa capacité à licencier des employés. « Vous êtes le plus grand ‘découpeur’ (…) Je surveille ce que vous faites (…) Ils font grève, vous dites: ‘c’est pas grave, vous êtes tous virés' », a-t-il dit.

Cette conversation donnait l’occasion à Donald Trump de braquer les projecteurs médiatiques sur lui, alors que la campagne Harris a donné un nouveau souffle dans les rangs démocrates, avec des meetings de campagne ayant suscité un fort engouement, à une semaine de la convention nationale du parti, à Chicago.

Donald Trump, banni de Twitter (le nom de X au moment du rachat de la plateforme par Elon Musk) à la suite de l’insurrection sanglante au Capitole le 6 janvier 2021, a publié dans la journée des messages sur le réseau social pour la première fois en un an, relançant un compte qui lui avait servi de principal outil de communication lors de la campagne électorale de 2016 puis lors de son mandat présidentiel.

S’il utilise régulièrement le réseau social qu’il a créé entre-temps, Truth, ses publications y ont une portée moindre, du fait d’un nombre moins important d’utilisateurs.

(Richard Cowan et Andy Sullivan, avec Alexandra Ulmer, Kanishka Singh, Abhirup Roy, Eric Beech et Nathan Layne; version française Jean Terzian)

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