En visite en Iran, le Jordanien Safadi appelle à la désescalade au Proche-Orient
Les systèmes politiques et médiatiques internationaux ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Depuis sa création en 2003, le Journal Chrétien, service de presse reconnu par l'Etat, est une force démocratique importante pour tous les chrétiens, les pasteurs et les églises parce qu'il les défend et fait éclater la vérité. Lire la suite.
DUBAI (Reuters) – Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a terminé dimanche une rare visite en Iran en demandant la fin de l’escalade de la violence pour que la région puisse vivre dans « la paix, la sécurité et la stabilité ».
Ce déplacement fait suite aux contacts diplomatiques pris par les États-Unis et leurs alliés comme la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Égypte, pour empêcher une nouvelle escalade régionale après l’assassinat du chef du Hamas Ismail Haniyeh, mercredi à Téhéran.
Lors d’une réunion avec Ayman Safadi, le président iranien Masoud Pezeshkian a qualifé l’assassinat de Haniyeh d’« erreur majeure du régime sioniste (Israël) qui ne restera pas sans réponse », a rapporté la télévision d’Etat iranienne.
« Ma visite en Iran vise à discuter de la grave escalade dans la région et à engager une discussion franche et claire sur la manière de surmonter les différences entre les deux pays avec honnêteté et transparence », a déclaré le chef de la diplomatie jordanienne lors d’une conférence de presse à Téhéran aux côtés de son homologue iranien.
« La Jordanie a toujours défendu activement la cause palestinienne et les droits du peuple palestinien. Elle a condamné l’occupation israélienne des territoires palestiniens et rejeté toutes les mesures d’escalade israéliennes qui empêchent la réalisation de la sécurité, de la stabilité et d’une paix juste », a-t-il ajouté.
Ayman Safadi a qualifié l’assassinat de Haniyeh de « crime odieux et d’escalade qui constitue une violation du droit international et du droit humanitaire, ainsi qu’une atteinte à la souveraineté des États. »
« Nous voulons que notre région vive dans la paix, la sécurité et la stabilité, et nous voulons que l’escalade cesse », a-t-il aussi déclaré.
Les tensions régionales ont augmenté après l’assassinat de Haniyeh, survenu au lendemain d’une frappe israélienne à Beyrouth qui a tué Fuad Shukr, haut commandant militaire du groupe libanais Hezbollah soutenu par l’Iran.
Le Hamas et l’Iran ont tous deux accusé Israël d’avoir perpétré l’assassinat de Haniyeh et ont promis des représailles. Israël n’a ni revendiqué ni nié la responsabilité de cet assassinat.
(Reportage du bureau de Dubaï ; Version française Elizabeth Pineau)