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En Irak, les milices soutenues par l’Iran sont prêtes à déposer les armes face aux menaces de Trump

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(Rpt avec transcription noms arabes)

par Ahmed Rasheed

BAGDAD (Reuters) – De puissantes milices irakiennes soutenues par l’Iran se sont dites prêtes à déposer les armes afin d’éviter la menace d’une escalade du conflit avec les États-Unis et l’administration Trump, ont déclaré à Reuters dix commandants de haut rang et responsables irakiens.

Cette initiative visant à désamorcer les tensions intervient après les avertissements répétés de responsables américains au gouvernement irakien, selon six commandants de quatre milices irakiennes.

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison blanche en janvier, son administration a mis en garde Bagdad à de nombreuses reprises, ont déclaré les sources, ajoutant que les États-Unis se gardaient le droit de cibler les milices soutenues par l’Iran si aucune action n’était prise par le gouvernement irakien pour les dissoudre.

Izzat al Chahbndar, un haut responsable politique chiite proche de l’alliance gouvernementale irakienne, a déclaré à Reuters que les discussions entre le Premier ministre Mohammed Chia al Soudani et plusieurs dirigeants de milices étaient « très avancées ».

Il a également souligné que les groupes étaient enclins à se conformer aux demandes de désarmement formulées par les États-Unis.

« Les factions ne s’entêtent pas et n’insistent pas pour continuer sous leur forme actuelle, » a-t-il déclaré, ajoutant que les groupes étaient « tout à fait conscients » qu’ils pourraient être la cible de frappes américaines.

Les six commandants de milices avec lesquels Reuters a pu s’entretenir à Bagdad et dans une province du sud de l’Irak ont requis l’anonymat. Ils appartiennent aux groupes Kataïb Hezbollah, Noudjabaa, Kataïb Saïed al Chouhada et Ansaroullah al Aoufiyaa.

« Trump est prêt à intensifier la guerre contre nous, nous le savons, et nous voulons éviter un tel scénario », a déclaré à visage couvert un commandant des Kataïb Hezbollah, puissante milice chiite.

Selon ces commandants, leur principal allié et protecteur, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), leur a donné sa bénédiction pour prendre toutes les décisions nécessaires afin d’éviter un conflit avec les États-Unis et Israël.

Ces milices irakiennes, qui ont prêté allégeance au CGRI plutôt qu’à Bagdad, font partie de la Résistance islamique en Irak, un réseau de factions armées qui a revendiqué des dizaines de tirs de missiles et de drones armés contre Israël et les forces américaines en Irak et en Syrie depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023.

Elles ont vu le jour dans le sillage chaotique de l’invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein en Irak en 2003, et sont devenus des forces redoutables pouvant rivaliser avec l’armée nationale en puissance de feu.

La Résistance islamique en Irak regroupe environ dix factions armées chiites et est à la tête d’environ 50.000 combattants, selon deux responsables irakiens de la sécurité surveillant les activités des milices.

Ces deux responsables soulignent également que le groupe dispose d’arsenaux de missiles à longue portée et d’armes antiaériennes.

Interrogé par Reuters au sujet des négociations relatives au désarmement, Farhad Alaaeldine, conseiller du Premier ministre irakien, a déclaré que le gouvernement irakien était déterminé à faire en sorte que toutes les armes présentes en Irak soient sous le contrôle de l’État par le biais d’un « dialogue constructif avec les différents acteurs nationaux ».

Selon des responsables et des commandants, certaines milices ont déjà évacué leurs quartiers généraux et réduit leur présence dans les grandes villes, notamment à Mossoul et dans l’Anbar, depuis la mi-janvier, craignant d’être frappées par des attaques aériennes.

De nombreux commandants ont également renforcé leurs mesures de sécurité, changeant plus fréquemment de téléphone portable, de véhicule et de domicile.

Le département d’État américain a quant à lui déclaré continuer d’exhorter Bagdad à contrôler les milices.

« Ces forces doivent répondre au commandant en chef de l’Irak et non à l’Iran ».

Un fonctionnaire américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a souligné que les milices avaient cessé leurs attaques par le passé en raison de la pression exercée par les États-Unis, mais s’est montré sceptique quant au fait qu’un désarmement puisse s’inscrire dans la durée.

Contactés par Reuters, le CGRI a refusé de commenter tandis que les ministères iranien et israélien des Affaires étrangères n’ont pas répondu aux demandes d’informations.

« L’AXE DE RÉSISTANCE » MIS À MAL

Izzat al-Chahbndar a déclaré que Bagdad n’avait pas encore conclu d’accord avec les dirigeants des milices et qu’un mécanisme de désarmement était toujours à l’étude.

La transformation des milices en partis politiques et leur intégration dans les forces armées irakiennes sont une des options envisagées, a-t-il notamment relevé.

Si le processus de désarmement reste incertain, les discussions sous la pression occidentale marquent néanmoins une étape majeure pour leur démilitarisation.

Ces changements mettent ainsi à mal l' »axe de résistance » régional mis en place par l’Iran pour contrer Israël et l’influence des États-Unis au Moyen-Orient, déjà fragilisé depuis l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.

Le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, alliés de l’Iran et membres de cet axe, ont été la cible d’attaques israéliennes depuis le début de la guerre de Gaza, tandis que le mouvement Houthi au Yémen, également proche de Téhéran, a été la cible de frappes aériennes américaines le mois dernier.

La chute en décembre du régime de Bachar al Assad en Syrie, également membre de l' »axe de résistance », a par ailleurs affaibli l’influence de la République islamique dans la région.

Selon deux responsables gouvernementaux et deux sources sécuritaires, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a demandé au Premier ministre irakien le 16 mars, peu après le début des frappes américaines contre les Houthis, d’empêcher les milices de soutenir leurs alliés en menant des attaques de représailles contre Israël et les bases américaines dans la région.

Ibrahim al-Soumaidaie, ancien conseiller politique de Mohammed Chia al Soudani, a souligné à la télévision publique irakienne que les États-Unis pressaient depuis longtemps le gouvernement de démanteler les milices chiites, ajoutant que Washington ne pourrait accepter de refus cette fois-ci.

« Si nous ne nous plions pas volontairement à cette exigence, nous pourrions y être contraints de l’extérieur, et par la force. »

(Reportage Ahmed Rasheed ; avec la contribution de David Brunnstrom, d’Idrees Ali à Washington, de Parisa Hafezi à Dubaï et de James Mackenzie à Jérusalem ; rédigé par Michael Georgy ; version française Etienne Breban ; édité par Augustin Turpin)

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