Corée du Sud: L’ancienne présidente Park Geun-hye libérée
par Hyonhee Shin
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SÉOUL (Reuters) – L’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye est sortie de prison vendredi, près de cinq ans après sa condamnation pour corruption, alors que la campagne électorale bat son plein à l’approche de la présidentielle en mars.
Première femme élue à la présidence de la Corée du Sud, Park Geun-hye avait été destituée en 2017 – une première dans le pays – à la suite d’un scandale de corruption ayant également débouché sur des peines de prison pour les dirigeants de deux conglomérats, dont Samsung Electronics.
Elle avait été reconnue coupable de collusion avec une confidente pour percevoir plusieurs dizaines de milliards de wons de la part de conglomérats et condamnée à une peine de 20 ans d’emprisonnement, confirmée par le Cour suprême en janvier dernier.
Le président Moon Jae-in l’a graciée vendredi, une décision en partie motivée par l’état de santé de l’ancienne dirigeante et destinée à « surmonter un passé regrettable, réaliser l’unité du peuple et permettre de faire un nouveau pas en avant à l’avenir ».
Park Geun-hye, 69 ans, n’a pas fait de déclaration, mais son avocat a déclaré qu’elle s’était excusée d’avoir inquiété le public et avait remercié le président Moon Jae-in d’avoir pris une « décision difficile ».
Des centaines de personnes se sont rendues à l’hôpital où Park Geun-hye recevait des soins jeudi soir pour fêter sa libération. Environ 200 opposants à cette libération ont quant à eux manifesté dans le centre de Séoul, d’après l’agence de presse Yonhap.
Le candidat de l’ancien parti de Park Geun-hye, le Parti du pouvoir populaire (PPP), et celui du Parti démocrate, au pouvoir, sont actuellement engagés dans une campagne présidentielle serrée.
Park Geun-hye n’a pas indiqué si elle comptait reprendre une activité publique mais a déclaré dans des mémoires publiés jeudi que sa condamnation était « politique » et a exprimé l’espoir d’un jour « rencontrer de nouveau le peuple ».
(Reportage Hyonhee Shin, version française Valentine Baldassari, édité par Tangi Salaün)