Corée du Sud: la cour constitutionnelle entame la destitution de Suk- Yeol par contumace
La Cour constitutionnelle de la République de Corée a entamé mardi la première audience du procès en destitution du président Yoon Suk-yeol.
M. Yoon ne s’est pas présenté à l’audience.
La Cour constitutionnelle a rejeté mardi la demande de M. Yoon d’écarter un juge nouvellement nommé lors de la première audience de son procès en destitution.
La première audience n’a duré que quatre minutes environ, le président en difficulté ne s’étant pas présenté au tribunal.
Le camp de M. Yoon a demandé que Jeong Gye-seon, le juge récemment nommé et recommandé par le principal parti d’opposition, le Parti démocrate, soit exclu des audiences et du procès en destitution de M. Yoon, mais la Cour constitutionnelle a rejeté cette demande.
Deux juges nouvellement nommés, dont M. Jeong, ont comblé deux des trois postes vacants dans la magistrature de neuf membres et ont pris leurs fonctions plus tôt ce mois-ci, laissant entrevoir la possibilité d’une confirmation de la destitution de M. Yoon.
Pour que M. Yoon soit démis de ses fonctions, au moins six juges de la Cour constitutionnelle doivent confirmer la destitution.
L’avocat de la défense de M. Yoon a déclaré dimanche que le président n’assisterait pas à l’audience en raison des préoccupations concernant la sécurité et les accidents, causées par les tentatives continues d’arrestation.
Après la première audience, le tribunal a prévu de tenir les audiences suivantes les 16 janvier, 21 janvier, 23 janvier et 4 février.
Une motion de destitution contre M. Yoon a été adoptée par l’Assemblée nationale le 14 décembre dernier et transmise à la Cour constitutionnelle pour qu’elle en délibère pendant une durée maximale de 180 jours, au cours desquels les pouvoirs présidentiels de M. Yoon sont suspendus.
Le président Yoon, qui a été désigné par les agences d’enquête comme meneur présumé d’une insurrection, a déclaré la loi martiale dans la nuit du 3 décembre dernier, mais elle a été révoquée par l’Assemblée nationale quelques heures plus tard.
Les enquêteurs ont tenté d’arrêter M. Yoon dans la résidence présidentielle le 3 janvier, mais l’opération a échoué, car le service de sécurité présidentiel a bloqué l’exécution du mandat d’arrêt.
Un tribunal de Séoul a accordé l’extension du mandat d’arrêt contre M. Yoon le 7 janvier en délivrant un second mandat contre le président destitué.