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Aux Pays-Bas, l’inflation, le climat et l’immigration seront au coeur des législatives

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AMSTERDAM (Reuters) – Les Néerlandais se rendront aux urnes la semaine prochaine sans que, pour la première fois depuis dix ans, le nom du libéral Mark Rutte, le Premier ministre par intérim, ne figure sur un bulletin de vote.

Le vote du 22 novembre sera déterminant pour savoir si les électeurs de l’un des pays les plus prospères du continent sont prêts à soutenir des politiques de transition énergétique dans un contexte d’augmentation du coût de la vie.

Au moins trois partis sont en lice pour arriver en tête du scrutin et nommer un nouveau Premier ministre, mais aucun ne devrait obtenir plus de 20% des voix, de sorte que l’issue la plus probable est une nouvelle coalition de centre-droit.

Selon le politologue Tom Louwerse, si tous les électeurs sont préoccupés par l’économie, ceux de gauche ont tendance à s’inquiéter davantage du changement climatique, dans un pays où la majorité de la population vit en dessous du niveau de la mer.

L’immigration – thème qui a déclenché une crise politique et la démission de Mark Rutte en juillet – reste également une préoccupation majeure pour les électeurs conservateurs et les moins riches.

Mark Rutte a remis en juillet la démission de son quatrième gouvernement après avoir échoué à parvenir à un accord sur des politiques d’immigration plus strictes.

Selon les statistiques, le pays se porte plutôt bien, mais l’économie suscite de nombreuses inquiétudes et le mécontentement couve face aux projets de réduction du nombre d’animaux dans les élevages pour diminuer les émissions d’azote.

TROIS PARTIS PRESQUE À ÉGALITÉ DANS LES SONDAGES

Parmi ceux qui cherchent à remplacer le Premier ministre sortant, on trouve une alliée du gouvernement sortant, un réformateur centriste et un ancien vice-président de la Commission européenne.

L’actuelle ministre de la Justice Dilan Yesilgoz, issue du Parti libéral (VVD) de Mark Rutte, est d’origine turque, très stricte en matière d’immigration et cherche à devenir la première femme à la tête du gouvernement néerlandais.

Selon les sondages, le VVD devrait obtenir environ 18% des voix le 22 novembre.

Si Dilan Yesilgoz dit vouloir maintenir les plans actuels en matière d’environnement, elle rejette les appels à l’augmentation des dépenses et a également mis en garde contre la hausse des charges fiscales et réglementaires qui, selon elle, encouragerait les grandes entreprises à délocaliser.

Parmi ses principaux concurrents figure le député centriste Pieter Omtzigt, qui a fondé son propre parti, le Nouveau contrat social, après avoir rompu avec les démocrates-chrétiens, et qui devrait obtenir également environ 18% des suffrages.

Il a proposé notamment la suppression des subventions accordées aux voitures électriques et aux panneaux solaires et a également suggéré de chercher à obtenir des exemptions aux règles de l’Union européenne (UE) sur l’agriculture et l’immigration.

À gauche, l’ancien vice-président chargé du Pacte vert de la Commission européenne, Frans Timmermans, dirige une alliance associant travaillistes et écologistes qui ressort troisième dans les sondages avec 16% des voix.

Frans Timmermans a proposé d’augmenter le salaire minimum à 16 euros l’heure et affirmé que les Pays-Bas peuvent se permettre à la fois un niveau de vie élevé et des politiques climatiques fortes.

Geert Wilders, le leader du parti d’extrême droite et anti-islam PVV (Parti pour la liberté) et qui a tenté de polir son image dans l’espoir d’entrer au gouvernement, est quatrième dans les sondages.

(Reportage Toby Sterling et Stephanie van der Berg, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)

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