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Au moins 48 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-médecins

par Nidal al-Mughrabi

LE CAIRE (Reuters) – Des frappes israéliennes ont tué au moins 48 Palestiniens dans la bande de Gaza dimanche, dont un journaliste et des secouristes, selon des médecins.

L’armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient mené des attaques aériennes et terrestres dans le nord de la bande de Gaza, tuant des dizaines de militants et en capturant d’autres.

Une frappe aérienne israélienne a touché le centre d’urgence civile dans la zone du marché de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, tuant Ahmed Al Louh, un journaliste vidéo de la chaîne de télévision Al Jazeera, ainsi que cinq autres personnes, ont indiqué des médecins et des collègues journalistes.

La chaîne de télévision a déclaré que le journaliste était en train de travailler lorsqu’il a été tué.

L’armée israélienne a déclaré que la frappe visait des militants du Hamas et du Djihad islamique opérant depuis le bureau Nuseirat de la défense civile de Gaza. Elle a désigné Al-Louh comme un membre du groupe militant du Djihad islamique, sans fournir de preuves.

Al Jazeera n’a pas immédiatement commenté l’allégation israélienne, mais a condamné les précédentes affirmations d’Israël selon lesquelles certains des journalistes de la chaîne qatarie tués pendant la guerre de Gaza étaient membres de groupes militants.

Selon les médias du Hamas, le chef du service d’urgence civile de Nuseirat, Nedal Abu Hjayyer, a également été tué.

« Le siège du service des urgences civiles du camp de Nuseirat a été touché pendant la présence des équipes, qui travaillent 24 heures sur 24 au service de la population », a déclaré Zaki Emadeldeen, du service des urgences civiles, aux journalistes présents à l’hôpital.

« Le service d’urgence civil est un service humanitaire et non politique, il travaille en temps de guerre et en temps de paix au service de la population », a-t-il ajouté, précisant que l’endroit avait été touché directement par une frappe aérienne israélienne.

AU MOINS 20 MORTS À KHAN YOUNÈS

Une autre frappe aérienne a touché un groupe d’hommes liés au Hamas chargés de protéger les camions d’aide humanitaire à l’ouest de la ville de Gaza et les médecins ont déclaré que plusieurs personnes avaient été tuées ou blessées, mais aucun bilan exact n’était encore connu.

Des médecins et des habitants ont déclaré qu’au moins 11 personnes étaient mortes lors de trois frappes aériennes israéliennes distinctes sur des maisons de la ville de Gaza, que neuf personnes avaient péri dans les villes de Beit Lahiya, Beit Hanoun et le camp de Jabalia lorsque des groupes de maisons ont été bombardés ou incendiés, et que deux personnes avaient été tuées par des tirs de drones à Rafah.

L’armée israélienne a déclaré que les trois maisons de la ville de Gaza appartenaient à des militants qui préparaient des attaques imminentes. Elle a précisé que des mesures avaient été prises pour atténuer le risque de blesser des civils, notamment à travers l’utilisation d’armes de précision et la surveillance aérienne.

L’armée a publié une photo montrant les armes saisies à Beit Lahiya, dont des explosifs et des dizaines de grenades.

À Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, des médecins ont déclaré qu’au moins 20 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tuées dans une frappe aérienne contre un bâtiment abritant des familles déplacées.

À Beit Hanoun, les forces israéliennes ont assiégé des familles réfugiées dans l’école Khalil Aweida avant de la prendre d’assaut et de leur ordonner de se diriger vers la ville de Gaza, selon les médecins et les habitants.

PAS D’AVANCÉES DANS LES TENTATIVES DE TRÊVE

Toujours selon les médecins, plusieurs personnes ont été tuées et blessées lors du raid sur l’école, tandis que l’armée a arrêté de nombreux hommes. Le nombre de morts n’a pas été précisé dans l’immédiat.

L’armée a déclaré avoir abattu des dizaines de militants depuis les airs et au sol et en avoir capturé d’autres à Beit Hanoun.

Reuters n’a pas été en mesure de confirmer si certaines des personnes tuées étaient des combattants. Le Hamas ne divulgue pas le nombre de ses victimes et le ministère palestinien de la santé ne fait pas de distinction entre les combattants et les non-combattants dans son bilan quotidien

Par ailleurs, Israël a déclaré que son armée de l’air avait frappé un centre de commandement et de contrôle dans un complexe de la clinique Abu Shabak, dans le nord de la bande de Gaza, utilisé par le Hamas pour stocker des armes et planifier des attaques. Le ministère de la santé de Gaza a déclaré que le centre médical, qui comprenait également une clinique de santé mentale, avait été détruit.

Les Palestiniens accusent Israël de procéder à un nettoyage ethnique pour dépeupler les zones situées à la lisière nord afin de créer une zone tampon. Israël dément et affirme que la campagne vise les militants du Hamas et a pour but de les empêcher de se regrouper. L’armée affirme qu’elle a demandé aux civils d’évacuer les zones de combat pour leur propre sécurité.

La guerre a commencé lorsque le groupe militant palestinien Hamas a pris d’assaut Israël le 7 octobre 2023, tuant 1.200 personnes, pour la plupart des civils, et ramenant plus de 250 otages à Gaza, selon les autorités israéliennes.

Israël a ensuite lancé une offensive aérienne, maritime et terrestre qui a tué près de 45.000 personnes – principalement des civils, selon les autorités de la bande de Gaza dirigée par le Hamas -, déplacé la quasi-totalité de la population et laissé une grande partie de l’enclave en ruines.

La tentative de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis de parvenir à une trêve a pris de l’ampleur ces dernières semaines, mais aucune avancée n’a été signalée.

(Reportage Nidal al Mughrabi; version française Claude Chendjou et Benjamin Mallet)

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