La CPI va enquêter sur de possibles crimes contre l’humanité au Venezuela
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi qu’elle allait ouvrir une enquête sur de possibles crimes contre l’humanité commis au Venezuela, une décision que le gouvernement à Caracas a dit respecter mais sans partager le point de vue de la juridiction basée à La Haye.
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Le procureur de la CPI, Karim Khan, a décidé d’ouvrir une enquête d’afin d' »établir la vérité » sur les événements au Venezuela, montre une copie du protocole d’accord signé par Khan et par le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Il est ajouté dans le document, publié par le gouvernement vénézuélien, que Caracas ne pense pas que la situation dans le pays « justifie le passage de la phase d’examen préliminaire à la phase d’enquête ».
Au dernier jour de sa visite dans le pays d’Amérique latine, Karim Khan a déclaré lors d’un événement diffusé à la télévision publique que l' »examen préliminaire ouvert en 2018 n’est rien de plus qu’une étape de filtrage alors que nous avançons vers cette nouvelle étape ».
La CPI a été sollicitée à la fois par l’opposition et le gouvernement vénézuéliens, qui s’accusent mutuellement de crimes.
Juan Guaido, chef de file de l’opposition, a salué via Twitter la décision de la CPI.
Nicolas Maduro a dit « respecter » la décision de la CPI, tout en précisant que le gouvernement avait « clairement fait comprendre » qu’il ne partageait pas l’avis de la CPI.
« Nous avons signé un accord qui garantit, de manière effective, la coopération (…), le soutien mutuel, le dialogue constructif pour chercher la vérité et la justice ».
(Reportage Deisy Buitrago et Vivian Sequera, avec Stephanie van den Berg à La Haye; version française Jean Terzian)