USA 2024-Trump victorieux face à Harris, plusieurs « Swing States » acquis
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Steve Holland, Nandita Bose, Stephanie Kelly et Joseph Ax
PALM BEACH, Floride (Reuters) – Le candidat républicain Donald Trump a remporté l’élection présidentielle américaine face à la vice-présidente démocrate sortante Kamala Harris, qu’il a devancée dans plusieurs des Etats dits « pivots » (« Swing States ») considérés comme décisifs pour le scrutin, montrent les projections de l’institut Edison Research et des médias américains.
Si le décompte des suffrages n’était pas encore terminé, notamment dans deux des Etats clés – Nevada et Arizona – pas encore attribués à l’un ou l’autre des candidats, Donald Trump est donné victorieux dans plusieurs « Swing States »: Pennsylvanie, Géorgie, Wisconsin et Caroline du Nord.
L’ancien président républicain franchit ainsi le seuil des 270 « grands électeurs », sur 538, nécessaire pour être élu. Il est crédité de 279 voix au Collège électoral, contre 223 pour la vice-présidente démocrate sortante.
A eux sept, les Etats pivots représentent 93 grands électeurs. La Pennsylvanie, avec à la clé 19 grands électeurs, était considérée comme cruciale dans la course à la Maison blanche, autant pour Kamala Harris que pour Donald Trump.
D’après Edison Research, après le décompte des 87% du nombre estimé de suffrages, le républicain a obtenu 51% du vote populaire à l’échelle nationale, contre 47,4% pour sa rivale démocrate.
« Ce fut le mouvement politique le plus extraordinaire de tous les temps », a déclaré Donald Trump à des partisans en liesse réunis au centre de congrès de Palm Beach, en Floride, mercredi aux alentours de 02h30 (07h30 GMT), alors que se dessinait sa victoire électorale.
« L’Amérique nous a donné un mandat fort et sans précédent », a-t-il ajouté depuis l’estrade, entouré par son colistier, le sénateur JD Vance, des représentants républicains et des membres de sa famille. Il a également remercié longuement le milliardaire Elon Musk, qui a versé plus de 100 millions de dollars à sa campagne.
GAINS RÉPUBLICAINS AU CONGRÈS
Kamala Harris n’a de son côté pas pris la parole devant ses partisans, rassemblés à l’université Howard, qui accueille traditionnellement des étudiants afro-américains, à Washington. Le codirecteur de la campagne Harris s’est présenté sur l’estrade peu après minuit (05h00 GMT) pour annoncer que la vice-présidente sortante s’exprimerait ce mercredi. « Nous avons encore des votes à compter », a alors dit Cedric Richmond.
Une page d’histoire devait s’écrire avec ce scrutin, dans les deux cas. Kamala Harris, 60 ans, première femme de couleur à avoir occupé la vice-présidence, pouvait devenir la première femme à accéder à la Maison blanche.
Donald Trump, 78 ans, seul président américain à avoir été visé par deux procédures de destitution (« impeachment ») et premier ancien président condamné au pénal, deviendrait en cas de victoire le premier politicien depuis plus d’un siècle à remporter deux mandats non-successifs.
Parallèlement à l’élection présidentielle, les deux partis espéraient redessiner le rapport de force au Congrès, alors qu’un tiers des sièges du Sénat et la totalité des sièges de la Chambre des représentants étaient en jeu.
Les républicains ont repris le contrôle de la chambre haute, où les démocrates disposaient d’une majorité étroite (51-49), grâce notamment à des victoires en Virginie-Occidentale et dans l’Ohio. La composition de la chambre basse demeurait indécise, alors que les démocrates avaient virtuellement besoin de cinq sièges supplémentaires pour la reprendre aux républicains.
TRUMP A CONVAINCU AU-DELÀ DE SA BASE DAVANTAGE QU’EN 2020
Donald Trump a convaincu davantage d’électeurs hispaniques que lors du précédent scrutin, montre un sondage de sortie des urnes réalisé par Edison Research: le républicain a remporté 45% des suffrages de cet électorat, moins que Kamala Harris (53%), mais treize points de pourcentage de plus qu’en 2020.
Il a également été privilégié par les Américains qui ont dit placer l’économie au premier rang de leurs préoccupations, nombre d’entre eux déplorant la hausse du coût de la vie et blâmant l’administration démocrate sortante.
Plus largement, selon les données d’Edison Research, quatre ans après sa défaite face au démocrate Joe Biden, l’ancien président républicain a renforcé sa popularité à travers le pays, des banlieues de Géorgie aux zones rurales de Pennsylvanie, et même dans certaines grandes villes qui sont traditionnellement des bastions démocrates.
Près des trois quarts des électeurs ont dit penser que la démocratie américaine est menacée, montre le sondage de sortie des urnes, mettant en exergue l’anxiété qui règne dans le pays après une campagne tendue et polarisante.
En amont de cet Election Day, Donald Trump a utilisé une rhétorique de plus en plus apocalyptique, tout en continuant d’alimenter – sans fondement – les doutes sur la fiabilité du système électoral, comme il l’avait fait en 2020, à l’issue de sa défaite face à Joe Biden, qu’il n’a jamais reconnue.
Après une campagne tendue, marquée notamment par les deux tentatives d’assassinat à l’encontre de Donald Trump, dont une le 13 juillet à laquelle il a réchappé de quelques millimètres, et par l’abandon de Joe Biden de sa campagne de réélection, les électeurs américains étaient appelés à se prononcer entre deux visions diamétralement différentes pour le pays.
Dans le pays, des responsables s’inquiétaient avant le scrutin de possibles troubles, rappelant les stigmates de l’insurrection sanglante contre le Capitole le 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump dans le but d’empêcher le Congrès de certifier la victoire électorale de Joe Biden.
Kamala Harris avait une nouvelle fois prévenu, lors de ses ultimes rassemblements de campagne, qu’un retour de son rival républicain à la Maison blanche menacerait les fondements de la démocratie américaine.
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Les derniers développements la soirée électorale américaine
(Joseph Ax, Nandita Bose, Trevor Hunnicutt et Brad Heath à Washington, avec Gram Slattery à Pittsburgh, Jarrett Renshaw à Philadelphie, Andrea Shalal dans le Michigan, Gabriella Borter en Arizona, Helen Coster et Stephanie Kelly en Caroline du Nord, Steve Holland en Floride, Tim Reid, Bianca Flowers et Rich McKay en Géorgie; version française Jean Terzian, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)
"Sur les traces des dernières guerres de Religion", tel est le thème d'un colloque de trois jours pour tout comprendre sur la guerre des religions à La Rochelle.
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