Joe Biden interrompt le soutien aux opérations militaires saoudiennes au Yémen et le retrait partiel des forces américaines en Allemagne
Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi que les Etats-Unis mettaient fin à leur soutien aux opérations militaires saoudiennes au Yémen et gelaient le retrait annoncé d’une partie de ses forces stationnées en Allemagne.
Dans le premier discours important de politique étrangère depuis son entrée en fonction, il a expliqué que celle-ci reposait sur la diplomatie, les alliances, le multilatéralisme et les valeurs, contrastant avec l’approche « l’Amérique d’abord » de son prédécesseur Donald Trump.
M. Biden a fait savoir que son ministre de la Défense, Lloyd Austin, lancerait un grand examen du déploiement des forces américaines à travers le monde afin de garantir que ce déploiement soit conforme à la politique étrangère et aux priorités de sécurité nationale de la nouvelle administration.
« Dans l’attente de cet examen, nous allons geler tout redéploiement planifié de troupes en Allemagne », a-t-il annoncé.
L’administration Trump avait annoncé l’été dernier son intention de redéployer près de 12.000 des 34.000 soldats américains stationnés en Allemagne, une décision controversée qui avait alors suscité de vives critiques à la fois aux Etats-Unis et à l’étranger.
Joe Biden est également revenu sur la position de son prédécesseur concernant le conflit au Yémen. « Nous allons mettre fin à tout soutien américain pour les opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris les ventes d’armes », a-t-il souligné.
Il a noté que les Etats-Unis intensifieraient leur diplomatie et soutiendraient l’initiative dirigée par les Nations Unies pour mettre fin au conflit yéménite, une « catastrophe humanitaire et stratégique » selon ses propos.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a d’ailleurs nommé dans la journée Timothy Lenderking, un diplomate chevronné au fait des questions régionales, au poste d’envoyé spécial des Etats-Unis au Yémen, selon M. Biden.
Enfin, le président américain a également annoncé qu’il allait rétablir le programme d’admission des réfugiés, permettant à 125.000 d’entre eux d’arriver aux Etats-Unis au cours de la première année fiscale de son administration, laquelle démarre en octobre, alors que ce plafond avait été fixé à 15.000 sous l’administration Trump.