Cameroun : 30 % de la population adulte souffrent d’hypertension, surtout à cause d’une consommation excessive de sel
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Selon des sources fiables, sur une population de près de 25 millions d’habitants au Cameroun, l’on estime que l’hypertension artérielle touche environ 30 % de la population adulte. Ce chiffre pourrait grimper à 40 % d’ici 2025 si rien n’est fait.
À en croire l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1,13 milliard de personnes dans le monde sont atteintes d’hypertension et les deux tiers vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire dont le Cameroun, où l’estime que 30% de la population adulte souffrent de cette maladie.
Des experts en santé nutritionnelle affirment que la consommation excessive de sel est considérée comme l’un des facteurs de risque de l’hypertension artérielle. Ils recommandent donc de promouvoir une consommation responsable de sel au sein des communautés. Et c’est ce qui a justifié l’organisation d’un symposium par Nestlé Cameroun du 10 au 12 mars 2021 à Douala, dont le thème était « le bon usage du sel pour une alimentation saine et équilibrée ». C’était en marge du 12ème Congrès scientifique de la Société camerounaise de cardiologie (SCC).
Ce colloque, qui a rassemblé des professionnels de la santé, des experts du gouvernement, des enseignants, des chercheurs et le secteur privé, s’inscrivait dans le cadre du prolongement de la discussion engagée en 2017 lors du 11ème Congrès avec la communauté des cardiologues sur l’importance d’une consommation responsable de sel pour la santé et le bien-être des individus et des familles au Cameroun.
Selon des sources officielles, le Pr. François Zambou, chef du département des sciences physiologiques et biochimie à la faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de l’université de Dschang, « a édifié les participants sur le rôle du sel et ses bienfaits dans l’organisme, les risques et les conséquences d’une sous-consommation ou d’une consommation excessive de sel sur la santé ».
C’est le lieu de rappeler qu’il revient, dès lors, aux professionnels de la santé d’éduquer les consommateurs sur la nécessité de réduire la consommation de sel au quotidien. Car si le sel est bon pour le cœur, mais pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, l’OMS recommande une consommation inférieure à 5 g par jour, soit l’équivalent d’une cuillère à café de sel par jour.