L’incarcération de Jacob Zuma provoque des violences en Afrique du Sud
Des magasins ont été pillés et une section de l’autoroute M2 a été fermée dimanche à Johannesbourg alors que des actes de violence sporadiques consécutifs à l’incarcération de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma se sont propagés au principal pôle économique du pays.
La violence s’était pour le moment principalement limitée à la province d’origine de Jacob Zuma, le KwaZulu-Natal (KZN), où il a commencé mercredi soir à purger une peine de 15 mois pour outrage au tribunal.
La police a déclaré que les malfaiteurs profitaient de la colère de certains pour voler et provoquer des dégradations.
Le département de la police métropolitaine de Johannesbourg (JMPD) a fait état de pillages dans le canton d’Alexandra et la banlieue de Jeppestown. Une section de l’autoroute M2 a été fermée après des informations faisant état de coups de feu tirés sur des véhicules.
Des manifestations étaient en cours dans le quartier de Hillbrow dimanche matin, a en outre indiqué le porte-parole du JMPD.
Le porte-parole de la police de KZN a de son côté fait état de pillages à eThekwini, la municipalité qui comprend Durban, et de neuf personnes arrêtées, portant à 37 le nombre d’arrestations dans la province depuis vendredi.
Jacob Zuma a été condamné à quinze mois de prison la semaine dernière pour outrage à la justice après avoir refusé de comparaître devant une commission anti-corruption en février dernier.
Il dément toute corruption généralisée pendant ses neuf années au pouvoir, jusqu’en 2018, mais a refusé de coopérer à l’enquête mise en place au cours des dernières semaines de son mandat.
(Reportage Alexander Winning, version française Benjamin Mallet)