Un troisième pont détruit dans la région de Koursk, selon Moscou
par Dan Peleschuk
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MOSCOU (Reuters) -La Russie a fait savoir lundi que les forces ukrainiennes avaient endommagé un troisième pont sur la rivière Seïm dans la région russe de Koursk, où Moscou et Kyiv se livrent bataille depuis près de deux semaines.
« Le 18 août, à la suite d’un bombardement ciblé à la roquette et à l’artillerie contre des bâtiments résidentiels et des infrastructures civiles dans le village de Karyj, un troisième pont sur la rivière Seïm a été endommagé », a déclaré un représentant du comité d’enquête russe.
La vidéo a été publiée sur la messagerie Telegram d’un présentateur de la télévision d’État russe, Vladimir Solovyov.
Les forces russes combattent les troupes ukrainiennes dans la région de Koursk depuis le 6 août, date à laquelle des milliers de soldats ont franchi la frontière Ouest de la Russie.
Les forces ukrainiennes sont par ailleurs sur la défensive, occupées à protéger la ville stratégique de Pokrovsk, dans l’est du pays, où la Russie progresse depuis des semaines au prix de violents combats, plus de deux ans après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Nous atteignons nos objectifs », a écrit lundi sur Telegram le président ukrainien Volodimir Zelensky à propos de Koursk, ajoutant que des soldats russes avaient été faits prisonniers.
Selon Moscou, un troisième pont a donc été endommagé sur la rivière Seïm qui traverse la région de Koursk, limitrophe du nord-est de l’Ukraine, une frappe qui n’a pas fait l’objet de commentaires de la part de l’Ukraine dans l’immédiat.
Vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères avait annoncé la destruction par l’Ukraine d’un pont sur la rivière Seïm, dans le village de Glouchkovo.
Dimanche, le commandant de l’armée de l’air ukrainienne a revendiqué la destruction d’un deuxième pont, limitant ainsi la capacité d’approvisionnement de troupes russes s’opposant à l’avancée ukrainienne.
Reuters n’a pas pu confirmer de manière indépendante les dégâts causés à ces constructions ni la situation à Koursk.
Plus de 121.000 personnes ont été évacuées de neuf districts frontaliers de la région de Koursk, a annoncé le ministère russe des Situations d’urgence.
Un conseiller présidentiel russe, Iouri Ouchakov, a fait savoir que Moscou n’était pas disposé à engager des négociations de paix avec l’Ukraine pour l’instant en raison de l’attaque de Koursk par Kyiv.
L’Ukraine exige pour sa part le retrait complet des troupes russes de son territoire avant d’entamer des pourparlers.
L’Ukraine est engagée dans une féroce bataille près de Pokrovsk, zone décisive pour le transport des forces ukrainiennes.
Les troupes russes se trouvent désormais à une dizaine de kilomètres des abords de la ville, a déclaré Serhiy Dobriak, chef de l’administration militaire locale.
Selon lui, quelque 600 personnes fuient chaque jour et les services municipaux pourraient être contraints de cesser leurs activités d’ici une semaine devant la progression des troupes russes.
(Reportage Reuters, rédigé par Anastasia Teterevleva et Lucy Papachristou ; version française Elizabeth Pineau et Kate Entringer)