Un front syndical contre la réforme des retraites en France
PARIS (Reuters) – Le front syndical contre la réforme des retraites s’est étoffé jeudi avec la décision de la CFDT-Cheminots, de plusieurs syndicats d’EDF et de la CFE-CGC d’appeler à la grève le 5 décembre, un écueil de plus pour l’exécutif qui veut parer à tous les scénarios face à cette nouvelle inconnue sociale après les « Gilets jaunes ».
Le coup est rude pour Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe, qui pensaient pouvoir compter sur l’appui de la CFDT, favorable à un régime universel par points.
Le secrétaire général de la confédération réformiste, qui ne manifestera pas le 5 décembre, a ajouté à la pression en mettant en garde jeudi le président contre toute entorse à ses promesses de campagne et en l’invitant à « sortir de l’ambiguïté. »
« Si le gouvernement faisait le choix d’une pure mesure paramétrique, la CFDT s’y opposerait », a prévenu Laurent Berger lors d’une conférence de presse, précisant viser « des mesures d’âge ou de durée de cotisation ».
« Cette espèce d’équilibre en 2025, c’est une construction politique pour justifier des mesures d’allongement de la durée du travail », a estimé le dirigeant syndical, alors que le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit un déficit du système entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros en 2025.
« Sur les ressources, c’est vrai, il y a une baisse, mais cette baisse est principalement due à des choix politiques faits par ce gouvernement, notamment liés à la baisse du nombre de fonctionnaires. (…) C’est à lui d’en assumer la responsabilité et sûrement pas aux travailleurs », a-t-il précisé, avançant notamment l’option alternative d’une hausse des cotisations patronales.
A l’origine de l’appel à une grève « illimitée », les syndicats de la RATP (Unsa, CGT et CFE-CGC) et de la SNCF (CGT-Cheminots, Unsa ferroviaire, SUD-Rail, FO-Cheminots) ont été rejoints jeudi par la CFDT-Cheminots, et des organisations d’EDF (CGT, FO, Sud et la CFE-CGC).
La CFE-CGC a aussi annoncé jeudi s’associer à la journée de mobilisation interprofessionnelle organisée par la CGT, FO, FSU, Solidaires et les syndicats étudiants Unef, Fidl, MNL et UNL.
POUR PHILIPPE, IL FAUDRA TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS
La liste s’est encore allongée ces derniers jours avec des syndicats d’Air France, de chauffeurs routiers (FO-Transports et logistique), de l’Education nationale (SE-UNSA) et plusieurs syndicats de policiers, dont Alliance et l’Unsa.
« Nous ne sommes pas sortis avec des réponses probantes sur nos revendications, et donc nous montons d’un cran en déposant un préavis qui ne ferme pas les négociations dans les 15 jours à venir », a déclaré Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots, à l’issue d’une réunion infructueuse avec le haut-commissaire aux retraites et le secrétaire d’Etat aux Transports.
Edouard Philippe, qui recevra lundi et mardi les partenaires sociaux, a assuré sur France Inter que ces derniers seraient entendus avant toute décision, mais il a expliqué que la réforme impliquerait que les Français travaillent « plus longtemps », « soit par la durée de cotisation soit par une mesure d’âge ».
« Voyons avec les partenaires sociaux s’ils préfèrent des solutions sur la durée, des solutions sur l’âge légal, des solutions sur l’âge pivot, sur l’âge d’équilibre. Tout ça c’est encore relativement ouvert », a assuré le Premier ministre.
Signe que la menace du 5 décembre est prise au sérieux, l’agenda international d’Emmanuel Macron devrait être allégé, a-t-on appris auprès de l’Elysée. A l’exception du sommet de l’Otan des 3 et 4 décembre à Londres, la participation du chef de l’Etat à la 25e conférence sur le climat des Nations unies (COP25), à Madrid, est en suspens, de même qu’un déplacement en Côte d’Ivoire.
L’idée est « que le capitaine puisse rester ici », souligne-t-on, instruit de l’épreuve des « Gilets jaunes » et des grandes grèves de 1995, qui avaient contraint le Premier ministre Alain Juppé à renoncer à sa réforme des retraites.
(Sophie Louet avec Marine Pennetier et Caroline Pailliez, édité par Jean-Philippe Lefief)
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