Ukraine: Le bilan revu à au moins 50 morts après une frappe à Kramatorsk, dans le Donbass
(Reuters) – Au moins 50 personnes, dont cinq enfants, ont été tuées vendredi dans le bombardement de la gare de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, où se trouvaient des milliers de civils tentant de fuir la région par crainte d’une offensive russe, ont dit les autorités ukrainiennes, qui accusent l’armée russe.
« Les forces russes ont frappé la gare de Kramatorsk, (ciblant) une gare ordinaire, des gens ordinaires, il n’y avait pas de soldats là-bas », a déclaré le président ukrainien Volodimir Zelensky lors d’une intervention par visioconférence devant le Parlement finlandais.
Volodimir Zelensky a précisé dans un communiqué que cette attaque délibérée des troupes russes contre des civils avait été commise avec un missile balistique de courte portée Tochka U.
Pavlo Kirilenko, gouverneur de la région administrative de Donetsk dont dépend Kramatorsk, a précisé dans un message publié en ligne que le bilan avait été revu à 50 morts.
Il avait auparavant fait état de 39 morts et 87 blessés, lors d’un point de presse en ligne.
« Au début ils visaient seulement des voies ferrées mais maintenant ce ne sont plus seulement les rails, ils ont aussi tiré un missile contenant des munitions à fragmentation, destinées à tuer des gens. Cela confirme définitivement que cette (frappe) visait des civils », a-t-il dit lors de ce point de presse sans fournir de preuves pour étayer ses propos.
Environ 4.000 personnes, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, se trouvaient dans l’enceinte de la gare au moment de la frappe, d’après le maire de Kramatorsk, Oleksander Honcharenko.
DÉMENTI RUSSE, CRITIQUES OCCIDENTALES
A Moscou, le ministère de la Défense, cité par l’agence de presse russe RIA, a démenti tout responsabilité dans les tirs de missile ayant frappé la gare de Kramatorsk et rejeté la responsabilité sur les forces ukrainiennes.
La Russie dément régulièrement viser des civils depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février.
Selon un commandant des séparatistes prorusses de la région de Donetsk, cité par l’agence de presse russe TASS, le tir sur la gare de Kramatorsk est une « provocation ukrainienne ».
L’annonce de cette attaque a suscité un concert de critiques internationales.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visiste ce vendredi à Kyiv avec la présidente de la Commission euroépenne Ursula von der Leyen pour y rencontrer Volodimir Zelensky, a condamné sur Twitter cette « attaque aveugle », qualifiée d' »abominable » par le président français Emmanuel Macron, également sur Twitter.
L’ambassade des Etats-Unis en Ukraine a quant à elle dénoncé « une atrocité supplémentaire commise par la Russie en Ukraine. »
Alors que les craintes d’une accélération de l’offensive russe dans l’est de l’Ukraine se font de plus en plus vives, les autorités locales ont appelé les habitants de certaines zones à évacuer tant que c’est encore possible et relativement sûr.
La direction de l’opérateur des chemins de fer ukrainiens, Oukrzaliznitsia, qui a le premier signalé la frappe de Kramatorsk, a en outre fait savoir que trois trains transportant des évacués étaient bloqués près de Barvinkove, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Kramatorsk, à la suite d’une frappe aérienne sur les voies.
Les autorités russes ont annoncé fin mars qu’elles allaient se concentrer sur la « libération » complète de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.
C’est dans cette région que se situent les « républiques populaires » de Donetsk et de Louhansk, autoproclamées en 2014 par les séparatistes prorusses et dont la Russie a reconnu l’indépendance juste avant le début de ce qu’elle décrit comme une « opération militaire spéciale » en Ukraine.
Les responsables militaires occidentaux et ukrainiens s’attendent désormais à de nouvelles offensives russes dans l’est et le sud du pays, l’objectif de Moscou étant selon eux de conquérir le plus de territoires possible dans cette région frontalière de la Russie et de prendre le contrôle des zones permettant de la relier à la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014.
(Reportage by Natalia Zinets, version française Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot, Nicolas Delame et Sophie Louet)
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