UE: Scholz plaide pour plus d’intégration en matière de défense et pour un accord sur l’immigration
BERLIN (Reuters) – L’Union européenne (UE) doit redoubler d’efforts pour intégrer ses industries de défense et conclure à un pacte sur l’immigration, a déclaré mardi le chancelier allemand Olaf Scholz dans un discours présentant sa vision de l’avenir du bloc.
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L’Europe devrait renforcer la coopération militaire, les achats communs et l’intégration de ses industries de défense, car les 27 ne seront entendus que s’ils parlent d’une seule voix, a déclaré Olaf Scholz aux députés du Parlement européen réunis à Strasbourg à l’occasion de la Journée de l’Europe.
« La guerre d’agression brutale de la Russie contre l’Ukraine nous a montré à quel point cette prise de conscience est essentielle », a-t-il dit.
Le chancelier, sous la pression de certaines villes allemandes face au nouvel afflux de réfugiés en provenance de pays comme la Syrie et l’Afghanistan, a également appelé à un accord sur une refonte du système d’asile de l’UE avant les élections européennes de 2024.
« Nous sommes unis par l’objectif de mieux gérer et organiser la migration irrégulière, sans trahir nos valeurs », a-t-il déclaré, faisant écho à l’objectif de l’UE de trouver une solution avant le rendez-vous électoral.
Le système de migration et d’asile du bloc a connu une crise sans précédent en 2015, lorsque plus d’un million de personnes ont atteint les côtes européennes fuyant pour la plupart la guerre en Syrie.
Bruxelles a depuis lors renforcé ses frontières extérieures et sa législation en matière d’asile, mais les arrivées en Méditerranée ont augmenté en 2022, Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, ayant fait état de quelque 330.000 arrivées non autorisées.
Le dirigeant de la plus grande économie d’Europe a également appelé l’UE à accélérer les négociations sur les accords de libre-échange avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), ainsi qu’avec le Mexique, l’Inde, l’Indonésie, l’Australie et le Kenya.
« L’Europe doit se tourner vers le monde. Si nous poursuivons des négociations stériles sur de nouveaux accords de libre-échange dans les années à venir, d’autres dicteront les règles – avec des normes environnementales et sociales moins strictes », a-t-il averti.
(Reportage Sabine Siebold ; rédigé par Friederike Heine et Bernadette Baum, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)