Trump dit qu’il rencontrera probablement Poutine avant la fin février
PALM BEACH, Floride (Reuters) – Le président américain Donald Trump a dit mardi qu’il rencontrerait « probablement » son homologue russe Vladimir Poutine d’ici la fin du mois de février, déclarant également qu’il ne s’opposerait pas aux Européens si ceux-ci décidaient d’envoyer des soldats de maintien de la paix en Ukraine afin de fournir des garanties sécuritaires en cas d’accord de paix.
Il a effectué ces commentaires devant des journalistes depuis sa résidence floridienne de Mar-a-Lago après la tenue dans la journée d’une réunion en Arabie saoudite entre des représentants de haut rang américains et russes. Washington a présenté cette rencontre comme un premier contact en vue de mettre fin au conflit en Ukraine.
Interrogé sur une possible rencontre avec Vladimir Poutine, Donald Trump a répondu qu’elle aurait « probablement » lieu d’ici la fin du mois. Il a évoqué par le passé l’hypothèse d’un sommet en Arabie saoudite avec son homologue russe.
Le président américain a cherché par ailleurs à évacuer les préoccupations de l’Ukraine, dont aucun représentant n’était convié aux discussions de Ryad, déclarant que Kyiv aurait pu sceller un accord il y a trois ans pour éviter l’offensive de la Russie.
« J’ai entendu aujourd’hui ‘nous n’avons pas été invités’. Vous êtes là depuis trois ans, vous auriez dû y mettre fin », a-t-il dit. « Vous n’auriez jamais dû commencer » la guerre, a-t-il poursuivi. « Vous auriez pu conclure un accord ».
Le locataire républicain de la Maison blanche a aussi vivement critiqué la gestion du dossier ukrainien par son prédécesseur démocrate Joe Biden, lequel a fourni d’importantes aides militaires à Kyiv pour s’assurer qu’il puisse repousser l’invasion lancée par Moscou en février 2022.
« Je pense avoir le pouvoir de mettre fin à cette guerre », a dit Donald Trump, qui a promis durant la campagne électorale américaine l’an dernier de mettre fin rapidement au conflit, sans expliquer comment.
Les Européens s’inquiètent d’un accord aux dépens de Kyiv et du continent, voyant des concessions importantes faites d’emblée par Washington à Moscou, notamment s’agissant de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
Réunis de manière informelle lundi à Paris à l’initiative du président français Emmanuel Macron, des dirigeants européens ont appelé à augmenter les dépenses de défense du continent, mais n’ont pas réussi à s’accorder sur l’hypothèse d’un envoi de troupes de maintien de la paix en Ukraine.
Au cours de sa conférence de presse, Donald Trump a déclaré à propos du projet européen qu' »avoir des soldats là-bas ne serait pas un problème », tout en écartant l’idée de déployer des troupes américaines.
Le président américain a déclaré par ailleurs que l’Ukraine devait organiser de nouvelles élections, un argument avancé par le passé par le Kremlin pour écarter toute discussion avec le président ukrainien Volodimir Zelensky.
« Ce n’est pas quelque chose que veut la Russie, cela vient de moi et aussi de nombreux autres pays », a dit Donald Trump.
(Reportage d’Andrea Shalal et Steve Holland; version française Jean Terzian)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
