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France et Grande-Bretagne veulent avancer vite sur une « force de réassurance » en Ukraine

par John Irish et Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) -La France et plusieurs autres pays européens ont décidé en accord avec Kyiv de déployer une « force de réassurance » en Ukraine une fois la paix revenue dans ce pays afin de dissuader la Russie d’envahir à nouveau son voisin, a déclaré jeudi Emmanuel Macron à l’issue d’un sommet à Paris avec une trentaine d’autres dirigeants, sans les Etats-Unis.

Le président français a toutefois reconnu que cette initiative ne faisait pas l’unanimité parmi les participants à ce sommet, le troisième de ce format.

Afin de « placer l’Ukraine dans la meilleure position possible pour négocier » face à la Russie, les pays présents se sont en revanche tous engagés à continuer de soutenir Kyiv à court terme, via notamment de nouvelles aides militaires et financières à l’image des deux milliards d’euros annoncés mercredi par Emmanuel Macron au nom de la France.

A cet égard, Emmanuel Macron, comme le Premier ministre britannique Keir Starmer, avec lequel il est chargé du « copilotage » de cette coalition, et d’autres sont convenus qu’il serait prématuré de lever certaines sanctions contre la Russie, qui réclame un tel allègement pour mettre en oeuvre l’accord annoncé mardi sur la sécurité de navigation en mer Noire.

« Nous avons acté de manière unanime le fait que le temps n’était pas à la levée des sanctions, quelles qu’elles soient », a dit le président français, alors que les Etats-Unis de Donald Trump, à l’origine de cet accord sur la mer Noire, se sont engagés auprès de Moscou à oeuvrer dans ce sens.

Les participants ont aussi décidé de proposer « dans les trois semaines » un mécanisme de suivi d’un éventuel cessez-le-feu portant sur les infrastructures civiles, les airs et les mers en Ukraine, a ajouté Emmanuel Macron.

Selon le président français, les dirigeants ont tous regretté que, contrairement à l’Ukraine, la Russie, dont les forces progressent sur le terrain, n’ait pas répondu favorablement à une proposition d’un tel cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours.

SE PASSER DES AMÉRICAINS ?

Le sommet a en revanche confirmé les divergences entre pays européens sur le projet franco-britannique de « forces de réassurance » en Ukraine en cas d’accord de paix, l’une des garanties de sécurité envisagées avec le renforcement de l’armée ukrainienne à l’avenir.

Les chefs d’état-major français et britannique vont se rendre rapidement en Ukraine pour identifier avec les responsables militaires ukrainiens les endroits stratégiques et les capacités nécessaires à ces déploiements, qui n’ont pas vocation à remplacer une éventuelle force de maintien de la paix ni à se trouver sur la « ligne de contact ».

« Rien n’est exclu à date et nous regardons le maritime, l’aérien et le terrestre », a dit Emmanuel Macron, exprimant l’espoir d’avoir « d’ici trois à quatre semaines (…) un schéma d’action assez précis avec les besoins, avec aussi les contributeurs ».

Avant même ce sommet, plusieurs pays comme l’Italie ou la Slovénie avaient rappelé leur refus de déployer des troupes en Ukraine dans un tel cadre.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a pour sa part accusé jeudi la France et la Grande-Bretagne de préparer une « intervention militaire en Ukraine » sous les dehors d’une mission de maintien de la paix, tout en mettant en garde contre le risque de confrontation directe entre la Russie et l’Otan avec un tel déploiement

Des interrogations persistent en outre sur le soutien ou non des Etats-Unis, qui, depuis le retour de Donald Trump à la Maison blanche en janvier, ont radicalement changé de posture et engagé un rapprochement avec la Russie via des pourparlers bilatéraux sans les Européens.

« Mon souhait est que les Américains soient engagés à nos côtés et (…) assurent un soutien voire une participation active à tout cela (…) mais nous devons nous préparer à une situation où peut-être ils ne se joindraient pas », a reconnu Emmanuel Macron, qui s’est entretenu avec Donald Trump juste avant ce sommet et le fera à nouveau sous peu.

« Nous sommes à un moment décisif de l’Histoire où il nous faut pour la première fois depuis très longtemps dans nos discussions nous préparer à un scénario qui est possible, qui n’est pas celui qu’on souhaite mais qui est de devoir totalement agir seuls pour nous-mêmes », a-t-il dit.

(Avec Angelo Amante à Rome et William James à Londres; version française Benjamin Mallet et Bertrand Boucey, édité par Jean Terzian et Kate Entringer)

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