Paris soutient la demande d’adhésion du Kosovo à l’UE
PARIS (Reuters) – La France soutient la demande d’adhésion du Kosovo à l’Union européenne tout en demandant la poursuite de réformes, a indiqué samedi le Quai d’Orsay.
« La France soutient la perspective européenne du Kosovo, au même titre que celle des autres pays des Balkans occidentaux », fait savoir la porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Elle appelle le Kosovo à poursuivre les réformes nécessaires à son rapprochement européen, notamment dans les domaines de l’Etat de droit ainsi que de la protection des personnes appartenant à des minorités », poursuit le Quai d’Orsay.
« Le Kosovo, comme la Serbie, doit également s’engager de manière responsable et constructive dans le dialogue en vue de la normalisation des relations entre Belgrade et Pristina, qui constitue une condition essentielle pour le rapprochement européen des deux pays et la stabilité de l’ensemble de la région. »
Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a présenté jeudi une demande d’adhésion officielle du pays à l’Union européenne, lançant ainsi un processus qui pourrait prendre des années, voire des décennies, et qui dépend de la normalisation des relations avec la Serbie.
Le Kosovo, à majorité albanaise, a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 avec le soutien de l’Occident, à la suite de la guerre de 1998-1999.
Le pays n’est pas membre des Nations unies et cinq États de l’UE – l’Espagne, la Grèce, la Roumanie, la Slovaquie et Chypre – ont refusé de reconnaître son statut d’État.
Son indépendance est reconnue par environ 110 pays, mais pas par la Serbie, la Russie ou la Chine, entre autres.
(Rédigé par Matthieu Protard)
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