Netanyahu bénéficie d’une « immunité », dit le Quai d’Orsay après le mandat d’arrêt de la CPI
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré mercredi que Benjamin Netanyahu bénéficiait d’une « immunité » étant donné qu’Israël n’est pas membre de la Cour pénale internationale (CPI), qui a lancé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien.
La chambre préliminaire de la CPI a émis jeudi dernier des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans la bande de Gaza, laissant planer le doute sur une éventuelle arrestation du chef du gouvernement israélien.
La France, qui a mis près d’une semaine à adopter une position claire sur la question, a finalement indiqué mercredi dans un communiqué du Quai d’Orsay qu' »un État ne peut être tenu d’agir d’une manière incompatible avec ses obligations en vertu du droit international en ce qui concerne les immunités des États non parties à la CPI ».
« De telles immunités s’appliquent au Premier ministre Netanyahu et aux autres ministres concernés et devront être prises en considération si la CPI devait nous demander leur arrestation et remise ».
Selon des sources diplomatiques, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est entretenu avec son homologue au lendemain du mandat d’arrêt de la CPI. Le président Emmanuel Macron a pour sa part discuté vendredi avec Benjamin Netanyahu pour exposer la position de Paris.
La mise au point du Quai d’Orsay intervient alors qu’un cessez-le-feu entre Israël et le groupe armé libanais Hezbollah est entré en vigueur ce mercredi, les deux parties ayant accepté un accord négocié par les États-Unis et la France.
Dans son communiqué, le Quai d’Orsay indique que « la France entend continuer à travailler en étroite collaboration avec le Premier ministre Netanyahu et les autres autorités israéliennes pour parvenir à la paix et à la sécurité pour tous au Moyen-Orient ».
(Rédigé par Blandine Hénault, avec John Irish)