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Macron giflé: Son agresseur, Damien Tarel, est un homme « un peu perdu »

L’agresseur présumé d’Emmanuel Macron, qui a giflé le président de la République dans la Drôme mardi, est un fan d’arts martiaux historiques, sans problème, mais « un peu perdu », selon la description faite à Reuters par des sources au fait du dossier.

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L’homme de 28 ans, identifié sous le nom de Damien Tarel, a été arrêté par la gendarmerie, ainsi qu’un autre homme présent à ses côtés au moment de l’incident.

Tous deux sont actuellement en garde à vue à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, selon une source proche de l’enquête.

Ils sont entendus pour des faits de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, a précisé mardi le procureur de Valence, Alex Perrin.

Les faits qui sont reprochés à l’agresseur présumé sont passibles de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.

Damien Tarel semble être un homme « un peu perdu, un peu geek, un peu joueur », a confié à Reuters une source au fait du dossier.

Une voisine le décrit comme un « quelqu’un de très agréable, qui ne faisait pas de bruit » et qui ne parlait pas de politique tandis qu’une autre évoque « un voisin lambda, sans problème ».

Un ami de l’agresseur présumé a également fait part à Reuters de sa surprise: « Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. C’est d’autant plus incompréhensible que c’est normalement quelqu’un de pondéré, qui explique les choses. Il n’impose jamais son avis », explique Aurélien Laniece.

Selon ce dernier, Damien Tarel n’était pas proche des milieux d’extrême droite. « Je ne crois pas du tout qu’il soit porté sur l’extrême droite. Il n’a jamais tenu des propos de ce type devant nous », affirme-t-il.

Il parle plutôt de quelqu’un de « très investi, qui mettait du cœur dans ce qu’il faisait » et qui était dans une « dynamique d’évolution ». Damien Tarel, avait, selon lui, repris ses études pour terminer un cursus dans l’événementiel.

« PROFONDÉMENT CHOQUÉ »

Damien Tarel préside une association d’arts martiaux historiques européens, à Saint-Vallier, un petit village de 4.000 habitants, situé dans la Drôme, dont il est originaire, selon une source proche de l’enquête. L’homme avait également créé une association de jeux de société baptisée « Les chevaliers de la table carrée ».

L’association a publié un message sur Facebook indiquant sa fermeture pour « une durée indéterminée ».

Dans un communiqué, la Fédération française des arts martiaux historiques européens (FFAMHE) assure pour sa part que Damien Tarel n’a jamais été membre de la fédération, et que son association n’y est pas affiliée.

« Nous ne le connaissons pas, il ne s’est jamais acquitté d’une quelconque cotisation », souligne Jean-Charles Ize, responsable de la FFAMHE en région PACA.

« Mais pour participer aux compétitions, il ne faut pas nécessairement être adhérent car nous sommes une fédération assez jeune. Et n’importe qui peut utiliser le terme AMHE pour monter son club. C’est un terme générique », explique-t-il.

Dans un message publié sur Facebook, le maire de Saint-Vallier, Pierre Jouvet, s’est dit « profondément choqué » par les événements.

« Saint-Vallier est une ville ouverte, dynamique, pleine de vie et de projets, dont j’ai l’honneur d’être maire. Ces actes ne correspondent ni à notre quotidien ni à notre état d’esprit. Ils sont contraires aux valeurs de notre ville », écrit-il.

La mairie de Saint-Vallier a confirmé à Reuters que les deux personnes interpellées n’avaient jamais posé de problème dans la commune. L’association d’arts martiaux de Damien Tarel « était une association qui participait aux animations de la ville comme toutes les associations », explique une porte-parole.

La gifle assénée au président de la République a provoqué une vague d’indignation dans la classe politique.

« C’est un affront à la nation française, un geste grave », a dénoncé le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, mercredi sur BFMTV.

Avant lui, le Premier ministre Jean Castex, avait affirmé que la démocratie avait été visée par ce geste.

(Tangi Salaün, Caroline Pailliez et Hayat Gazzane, édité par Blandine Hénault)

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