Macron accuse Marine Le Pen d’être à la solde de Poutine, d’ourdir un « Frexit »
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PARIS (Reuters) – Le face-à-face télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a pris un tour virulent mercredi soir sur les questions internationales, le président sortant accusant la candidate du Rassemblement national d’être à la solde du président russe Vladimir Poutine et de préparer un « Frexit » déguisé.
La finaliste malheureuse de la présidentielle de 2017 a salué les efforts diplomatiques de son adversaire durant la crise ukrainienne puis à la suite du début de l’offensive de la Russie en Ukraine, le 24 février, mais a dénoncé l’embargo sur le gaz et le pétrole russes – l’une des sanctions phares des Occidentaux contre Moscou.
« Je pense que ça n’est pas la bonne méthode. Ça n’est pas ce qui fera du mal en réalité à la Russie », a estimé Marine Le Pen, ajoutant que le peuple français paierait le prix de cette décision, avec des « conséquences cataclysmiques » pour les particuliers et les entreprises.
« On ne peut pas se faire hara-kiri avec l’espoir de faire du mal à la Russie », a-t-elle poursuivi, disant sa « compassion absolue avec le peuple ukrainien ».
Emmanuel Macron a répliqué sur la « poutinophilie » prêtée à la fille de Jean-Marie Le Pen, qui a pris ses distances avec le Kremlin depuis la crise ukrainienne.
Le chef de l’Etat sortant a ravivé la controverse sur le prêt contracté en 2014 auprès d’une banque russe par son parti, l’ex-Front national, désormais baptisé Rassemblement national.
« Vous dépendez du pouvoir, vous dépendez de M. Poutine. Vous avez contracté un prêt auprès d’une banque russe », a-t-il lancé.
« VOUS MENTEZ SUR LA MARCHANDISE »
« Vous ne parlez pas à d’autres dirigeants, vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c’est ça le problème », a souligné Emmanuel Macron.
« C’est faux », a rétorqué Marine Le Pen. « Nous sommes un parti pauvre, ce n’est pas déshonorant », a-t-elle dit, accusant Emmanuel Macron, en fonction à Bercy à l’époque, d’avoir empêché l’ex-FN de contracter un prêt en France.
Au coeur de la controverse, le remboursement d’un prêt d’environ 9 millions contracté en 2014 par le Front national auprès d’une banque russe, la First Czech-Russian Bank.
Les hostilités se sont déplacées par la suite sur le terrain de l’Union européenne.
Alors que Marine Le Pen a retiré de son programme un projet de « Frexit », la sortie de la France de l’Union européenne qu’elle proposait en 2017, Emmanuel Macron l’a accusée de vouloir oeuvrer à la même issue, mais de manière déguisée.
« Ce que vous décrivez, ça ressemble à une bande à part dans votre programme », a-t-il lancé alors que son adversaire plaidait pour une « Europe des nations ».
« Vous mentez sur la marchandise », a-t-il ajouté.
« On peut décider de ripoliner tout seul la façade mais c’est une copropriété. A un moment donné, dans une copropriété, vous ne pouvez pas dire du jour au lendemain: ça doit être comme j’ai décidé parce que je m’appelle Mme Le Pen ».
Avant d’asséner à son adversaire, qui l’accusait de « rabougrir » la France : « Le projet que vous portez est un projet de rétrécissement et un projet qui est attentatoire à l’universalisme français ».
« C’est normal, c’est le projet de votre parti depuis son histoire », a déclaré Emmanuel Macron, renvoyant Marine Le Pen aux racines du parti d’extrême droite cofondé par son père et dont elle n’a eu de cesse de s’affranchir.
(Sophie Louet et Tangi Salaün, édité par Jean Terzian)
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