Les partis et blocs parlementaires tunisiens pressés pour proposer des candidats à la primature
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A environ une semaine de la date limite de désignation, par le président tunisien Kaïs Saïed, d’une personnalité nationale pour former un nouveau gouvernement, les différents blocs parlementaires se trouvent en pleines concertations pour aboutir à un consensus autour d’un chef de gouvernement capable de diriger le pouvoir exécutif du pays à la lumière d’une crise économique de plus en plus évidente et d’une conjoncture sécuritaire incertaine de l’autre côté de la frontière sud-est, avec la Libye.
En effet, le président tunisien, Kaïs Saïed, avait déjà fixer la date du 16 janvier courant pour recevoir des propositions écrites des partis politiques et blocs parlementaires portant sur un ou des candidats au poste de chef de gouvernement.
Dans des déclarations de presse, ce mercredi, au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (parlement), les représentants des différents blocs parlementaires ont convenu à l’unanimité des critères à respecter par le prochain Premier ministre, principalement l’intégrité, la compétence et la capacité de former une équipe gouvernementale habilitée à diriger la prochaine étape.
Dirigeant de premier rang du parti Ennahdha, majoritaire avec un bloc de 54 députés, Fathi Ayadi a souligné que ces consultations constituaient « une nouvelle occasion pour les partis politiques de se rencontrer autour d’une personnalité capable de diriger le prochain gouvernement et de répondre aux attentes du peuple tunisien ».
Selon M. Ayadi, le nouveau gouvernement doit être « capable de réformer et de prendre les bonnes décisions (…) les concertations sont ouvertes à tous les partis politiques », a-t-il dit lors d’un bref point de presse.
« Le bureau exécutif du parti se tiendra ce soir (mercredi soir) pour examiner les options et choisir la personnalité devant être proposé au président de la République : le futur gouvernement doit jouir d’une large ceinture politique et avoir la capacité de gérer la donne actuelle en plus de son efficacité et de son intégrité », a conclu M. Ayadi.
Pour sa part, Mabrouk Korchid, député du parti Rahya Tounes (Vive la Tunisie, 14 députés), a souligné la nécessité pour la personnalité proposée, d’en être une figure politique de proue avec distinction et inclusion « et de diriger positivement l’opinion publique, c’est-à-dire de donner une bonne impression sur la Tunisie », a-t-il réagi s’adressant aux médias.
Pour le Mouvement du peuple, l’un des deux partis du bloc démocrate, il a affirmé que les négociations sont en ultime phase pour convenir d’une ou plusieurs personnalités qui seront proposées au président de la République, jeudi.
Député du Mouvement du peuple, Khaled al-Kuraishi a confirmé qu’il a eu des contacts avec un certain nombre de partis font le parti du Courant démocrate (l’autre parti du bloc démocrate) outre les partis Ennahdha, Vive la Tunisie et le parti de l’Alliance al-Karama (Dignité), qui compte 18 députés.
Du côté de Qalb Tounes, ce parti insiste sur les dispositions de la Constitution qui exige des consultations entre le président de la République, les blocs parlementaires et les partis politiques pour désigner une personnalité que le président juge le plus capable de diriger le pays dans l’actuelle conjoncture.
Pour sa part, Mondher Ben Attia, député du parti de l’Alliance al-Karama (proche du parti Ennahdha), a assuré que son parti avait limité son choix à 5 personnalités, dont 3 devant être présentées officiellement au président de la République.
Quant à Abir Moussi, cheffe et députée du Parti constitutionnel libre (17 députés), elle a indiqué que son parti a déjà présenté sa position en la matière en invitant les 134 députés ayant voté contre le gouvernement de Habib Jemli à se consulter sur le futur chef de gouvernement et son programme, « sans les islamistes du parti Ennahdha ».
Le chef d’Etat tunisien, Kaïs Saïed, aura jusqu’au 21 janvier courant pour désigner une personnalité chargée de former un gouvernement.
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