Le Rassemblement national se choisit un président, 2027 en ligne de mire
❤️ Nouveau: Soutenez la campagne de dons du Journal Chrétien
par Elizabeth Pineau
PARIS (Reuters) – Le Rassemblement national se réunit samedi lors d’un 18e congrès d’où le parti cinquantenaire ressortira, pour la première fois de son histoire, dirigé par un « non Le Pen », même si Marine Le Pen en restera la patronne dans la perspective de 2027.
Sauf surprise, Jordan Bardella, qui assure l’intérim à la tête du parti depuis un an, devrait sortir vainqueur du scrutin organisé auprès des 40.000 militants revendiqués du parti d’extrême droite cofondé en 1972 par Jean-Marie Pen.
L’eurodéputé de 27 ans né en Seine-Saint-Denis a adhéré en 2012 au Front national, devenu Rassemblement national sous la houlette de Marine Le Pen.
« Je suis président par intérim depuis un an donc il y a une forme de continuité dans ma démarche de candidature et la volonté de prolonger l’incroyable héritage que va nous léguer Marine comme présidente du FN puis du RN », a-t-il déclaré dans un entretien à Reuters.
« Je pense avoir un socle assez solide pour remporter cette élection puisque les trois-quarts des élus et des cadres m’ont apporté leur parrainage. »
Face à lui, Louis Aliot, 53 ans, maire de Perpignan, la plus grande ville de France dirigée par le Rassemblement national, joue la carte de l’expérience.
« J’ai pour moi 30 ans de militantisme, j’ai sacrifié ma vie professionnelle alors que je suis universitaire et avocat. Je suis maire d’une grande ville. Je suis l’un des rares cadres du RN à avoir ce pedigree-là », a-t-il dit à Reuters.
A deux jours des résultats, Louis Aliot se sent « comme avant un match de rugby face à une équipe que l’on dit favorite. » S’il s’incline face à Jordan Bardella, ce dernier a d’ores et déjà l’intention de le nommer premier vice-président du RN.
« Si Jordan Bardella ne commet pas d’erreur fatale, il va s’installer comme une personnalité politique de premier plan et pour un bon moment compte tenu de son âge », prédit Bruno Cautrès, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et au Cevipof. « Il fait partie d’une nouvelle génération. »
Jordan Bardella est populaire parmi les 89 députés dont Marine Le Pen fait partie depuis sa réélection dans le Pas-de-Calais au lendemain de sa défaite face à Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle.
« L’ÈRE DU POUVOIR »
« Jordan Bardella a très bien réussi sa présidence par intérim. Il est présent sur le terrain, auprès des militants, c’est un excellent débatteur dans les médias », énumère le député Jean-Philippe Tanguy.
Le programme des deux candidats à la présidence du RN s’inscrit dans la continuité de celui de la présidentielle. Outre l’immigration, la sécurité et le pouvoir d’achat, Louis Aliot aimerait que son parti se préoccupe davantage de qualité de vie et d’environnement.
Jordan Bardella entend, lui, ratisser large pour élargir la base politique du camp national.
« On a quitté l’ère de l’espérance et de la contestation pour entrer dans l’ère du pouvoir, ce qui je crois nous attend. C’est le sens de l’Histoire dans quelques mois, quelques années », assure Jordan Bardella, qui « tend la main » aux électeurs de tous bords, y compris à ceux du candidat d’extrême droite Eric Zemmour, qui a recueilli 7% des voix à la présidentielle.
« Beaucoup d’orphelins de la droite ou de la gauche partagent avec nous la volonté que la France reste la France », dit-il. « A ces déçus je dis ‘venez avec nous, travaillons ensemble, nous sommes le seul chemin acceptable pour mener les idées nationales au pouvoir’. »
Pour Louis Aliot comme pour Jordan Bardella, une candidature de Marine Le Pen en 2027 relève de « l’évidence », même si celle qui préside le groupe au Palais-Bourbon n’a pas encore fait connaître ses intentions.
« Elle est la leader politique, moi je suis le général de l’armée », dit Jordan Bardella.
« Si Marine Le Pen ne l’emporte pas en 2027, Jordan Bardella, qui a toujours été loyal vis-à-vis d’elle, sera son successeur à la présidentielle de 2032. Il n’aura alors que 37 ans… », prédit Bruno Cautrès.
(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


