Le Japon demande à Interpol d’aider à arrêter l’épouse de Carlos Ghosn
Le Japon a demandé à Interpol sa coopération pour arrêter l’épouse de l’ancien chef de Nissan, Carlos Ghosn, ont indiqué vendredi des sources proches du dossier.
Cette décision est intervenue après que les procureurs de Tokyo eurent obtenu mardi dernier un mandat d’arrêt contre la femme de l’ex-président de Nissan, Carole Ghosn, 53 ans, soupçonnée de faux témoignage lors d’une comparution en justice l’année dernière.
Les enquêteurs pensent que Mme Ghosn, vivant au Liban avec son mari qui a enfreint sa liberté conditionnelle et fui le Japon fin décembre dernier, pourrait avoir détruit des preuves liées à l’enquête contre son mari pour inconduite financière.
Elle est soupçonnée d’avoir nié, lors d’une comparution devant le tribunal à Tokyo en avril dernier, connaître une fréquentation de M. Ghosn, alors que le parquet japonais croit qu’elle l’a rencontrée et a échangé de nombreux messages depuis l’arrestation de son mari le 19 novembre 2018.
Le Japon n’a pas de traité d’extradition avec le Liban, ce qui signifie que l’arrestation de Carole est peu probable. Cependant, cette dernière décision viserait à restreindre les activités de Carole, ont avoué des sources proches du dossier.