« Gaza brûle », dit Israël alors qu’une opération terrestre majeure a débuté
JERUSALEM/LE CAIRE (Reuters) – Israël a dit mardi avoir lancé une offensive terrestre de grande ampleur en direction du centre-ville de Gaza, le ministre de la Défense Israël Katz se targuant que « Gaza brûle » après des bombardements aériens nocturnes d’une rare intensité dans l’enclave palestinienne.
L’armée a commencé à « démanteler l’infrastructure terroriste du Hamas dans la ville de Gaza », a dit un porte-parole, appelant les centaines de milliers de personnes qui y survivent encore à partir vers le sud de l’enclave.
Un responsable militaire a déclaré à Reuters que les soldats israéliens s’étaient mis en mouvement en direction du centre-ville et que leur nombre augmenterait dans les prochains jours pour affronter quelque 3.000 combattants du Hamas qui, selon Israël, pourraient y être retranchés.
« Les forces de défense israéliennes (IDF) frappent d’une main de fer l’infrastructure terroriste et les soldats des IDF se battent courageusement pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas », a affirmé Israël Katz sur le réseau social X.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que ce qui se passait à Gaza était affreux et que la guerre qui se déroule dans l’enclave palestinienne était moralement, politiquement et légalement intolérable.
Selon les services de santé de Gaza, contrôlés par le Hamas, au moins 70 Palestiniens ont été tués depuis le début de la journée, en grande majorité dans la ville de Gaza, dont des habitants ont dit avoir subi dans la nuit les bombardements les plus intenses depuis le début de la guerre.
L’armée israélienne comme le Hamas estiment à environ 350.000 le nombre de personnes qui ont fui la ville. Il en resterait le double.
« Ils détruisent les immeubles, les symboles de la ville, les mosquées, les écoles, les routes… Ils veulent effacer notre mémoire », a déclaré Abou Tamer, un Gazaoui de 70 ans qui se dirige vers le sud de l’enclave avec sa famille, dans un message envoyé à Reuters.
NETANYAHU « FAIT TOUT POUR NE PAS RAMENER LES OTAGES »
Tous les habitants ne veulent cependant pas partir. « C’est comme fuir la mort pour aller vers la mort, donc nous ne partons pas », a déclaré Oum Mohamed, dont la famille est prise depuis plusieurs jours sous les bombardements dans le quartier de Sabra, à la périphérie de Gaza.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné le mois dernier à son armée de conquérir la ville de Gaza, qu’il a décrite comme le dernier bastion du Hamas.
Les forces israéliennes ont mené depuis des semaines d’intenses bombardements aériens tout en opérant dans les quartiers périphériques de la ville.
La nouvelle offensive terrestre a été lancée au moment de la visite à Jérusalem du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, qui a affiché le soutien des États-Unis à Benjamin Netanyahu après la frappe israélienne contre les négociateurs du Hamas au Qatar la semaine dernière, et a invité à se préparer au fait qu’il n’y aurait pas d’issue diplomatique au conflit.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a pourtant une nouvelle fois appelé le chef du gouvernement à négocier un cessez-le-feu au cours d’une réunion des principaux chefs des services de sécurité du pays dimanche soir, ont déclaré trois responsables israéliens, dont deux ont assisté à la réunion.
Les familles des otages se sont rassemblées lundi soir devant la résidence de Benjamin Netanyahu après l’annonce de l’intensification des bombardements à Gaza, craignant que leurs proches ne soient sacrifiés.
« Le Premier ministre a décidé d’envoyer des soldats de l’armée israélienne dans les zones où se trouvent nos proches, qui pourraient être blessés et ne pas revenir vivants », a déclaré Anat Angrest, dont le fils Matan fait partie des 20 otages qui seraient encore en vie. « Il fait tout pour qu’il n’y ait pas d’accord et pour ne pas les ramener. »
(Steven Scheer et Maayan Lubell à Jérusalem et Nidal al-Mughrabi au Caire, rédigé par Tom Perry ; version française Tangi Salaün et Camille Raynaud; édité par Augustin Turpin, Blandine Hénault et Zhifan Liu)
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