France/Retraites: Pas d’accord à l’issue du conclave, Bayrou invite les syndicats et le patronat
PARIS (Reuters) – Le Premier ministre François Bayrou a invité les organisations engagées dans des négociations autour d’une refonte de la réforme des retraites à le rencontrer dès ce mardi pour tenter de trouver une « voie de passage » alors que les partenaires sociaux n’ont pas réussi à s’entendre après quatre mois de négociations.
« J’ai décidé d’inviter les organisations qui ont travaillé ensemble durant ces quatre mois à me rencontrer dès ce matin pour rechercher une voie de passage dans l’intérêt de notre pays. Je me suis entretenu avec la plupart d’entre elles hier soir et je pense que ce principe pourra être accepté par elles », a-t-il déclaré lors d’une allocution à Matignon.
Le Premier ministre doit recevoir à 12h00 Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, Cyril Chabanier (CFTC) et Christelle Thieffine, secrétaire nationale à la protection sociale CFE-CGC, pour un premier entretien, a annoncé Matignon.
Patrick Martin, le patron du Medef, sera reçu à 13h45 et Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) à 20h00.
Les partenaires sociaux ont entamé en février un « conclave » pour tenter d’aboutir à un accord sur le sujet sensible des retraites, notamment en ce qui concerne le financement et l’âge de départ fixé à 64 ans par la réforme de 2023 contestée dans la rue et au Parlement.
La remise en chantier de la réforme était un engagement annoncé lors du discours de politique générale du chef du gouvernement, qui avait promis des discussions « sans tabou », tout en prévenant qu’en l’absence d’accord, la loi votée il y a deux ans s’appliquerait.
Cinq organisations (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Medef et CPME) ont continué de négocier jusqu’au bout, alors que quatre autres (Force ouvrière et la CGT, l’U2P et le syndicat des artisans) ont décidé de jeter l’éponge.
Lundi soir, la CFDT a annoncé que les organisations syndicales et patronales n’avaient pas réussi à s’entendre à l’issue d’une « réunion de la dernière chance ».
« Je pense qu’il faut acter le désaccord et le cuisant échec de la discussion avec les organisations patronales qui portent une lourde responsabilité dans cet échec », a dit mardi Marylise Léon sur TF1.
« Le patronat n’avait aucun intérêt à conclure un accord », a abondé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, devant les micros de RMC.
Patrick Martin, le président du Medef, a précisé lors d’un entretien accordé mardi à franceinfo que la négociation avait achoppé sur la question des carrières longues.
« L’objectif non dit d’un certain nombre d’organisations syndicales qui est de faire partir le plus possible de personnes avant l’âge légal, c’est une menace sur la situation économique », a-t-il estimé.
L’échec des négociations met sous pression le Premier ministre, qui s’était engagé à relancer les travaux sur les retraites pour éviter une censure des socialistes.
« Si le Parlement n’est pas saisi, si nous n’avons pas la possibilité y compris de déposer des amendements qui permettraient de définir quelles seraient les conditions d’un retour à l’équilibre en échange d’un retour à 62 ans (…), nous irons vers la censure », a dit mardi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur BFM TV.
Le groupe parlamentaire de La France insoumise (LFI) a appelé mardi dans un communiqué tous les groupes de gauche à présenter une motion de censure commune, qualifiant la méthode Bayrou d' »échec monumental ».
« Nous voterions toute motion de censure », a dit mardi Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, lorsqu’on lui a demandé si les insoumis soutiendraient un texte proposé par le Parti socialiste (PS).
Mathilde Panot, qui a qualifié le conclave de « mascarade », a également précisé avoir eu des contacts avec les groupes écologistes et GDR au sujet d’une lettre envoyée aux députés de gauche de l’hémicycle leur proposant de signer une motion de censure contre le gouvernement Bayrou, mais pas avec les socialistes pour le moment.
(Rédigé par Elizabeth Pineau et Diana Mandia, édité par Benjamin Mallet, Jean-Stéphane Brosse et Augustin Turpin)
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