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France: Pour Berger, un report de l’âge de la retraite va « mettre le feu au pays »

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PARIS (Reuters) – Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a mis en garde jeudi le gouvernement sur son projet de reporter l’âge légal de départ à la retraite, qui risque selon lui de « mettre le feu au pays ».

« Dans le contexte qui est le nôtre, avec la crise géopolitique, avec la crise énergétique, avec la question de la transition écologique, avec les difficultés du travail, ce n’est pas le moment d’aller mettre le feu au pays avec une réforme des retraites » qui serait lancée « de façon verticale, brutale », a prévenu Laurent Berger sur RTL.

« Il y a un climat tendu, mettre de l’huile sur le feu avec une réforme des retraites, ce serait dingue », a-t-il ajouté.

Pour Laurent Berger, si Emmanuel Macron avait proposé en 2017, lors de son premier quinquennat, « une réforme universelle des retraites pour avoir un système plus juste », « là l’option qui est prise aujourd’hui, c’est justement d’accentuer les inégalités » et « ce n’est pas la bonne approche ».

« Clairement opposé » à un report de l’âge légal de départ à la retraite, Laurent Berger a prévenu que « si le gouvernement décidait par le biais du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le budget de la Sécu-NDLR) d’avoir une mesure de report de l’âge légal de départ en retraite, la CFDT – traditionnellement « réformiste » – appellera à la mobilisation et sera déterminée à faire reculer le gouvernement ».

L’exécutif table sur une entrée en vigueur progressive de sa nouvelle réforme des retraites à partir de l’été 2023 et le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a déclaré mercredi que les premières discussions avec les partenaires sociaux devraient commencer « autour du 15 septembre », date de présentation du rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR).

Laurent Berger a souligné qu’en dépit de son opposition aux projets gouvernementaux de réformes de l’assurance chômage et des retraites, la CFDT restait ouverte au dialogue avec l’exécutif, notamment dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR).

« C’est pour ça qu’il faut y aller (…) aussi (pour) aller dire les yeux dans les yeux au président de la République, au gouvernement, ‘ne faites pas de conneries’ – excusez-moi du terme -, n’allez pas sur cette réforme aujourd’hui parce que vous mettriez le pays en danger. »

Dans le camp présidentiel, Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, a jugé que sa responsabilité était « de déterminer des majorités », quitte à trouver « d’autres voies de passage ».

« Si on nous dit qu’il vaut mieux travailler sur la durée de cotisation, sur le nombre de trimestres, plutôt que de travailler sur l’âge légal, je ne vois pas pourquoi on s’arc-bouterait sur le sujet », a-t-elle noté sur LCI jeudi.

« Par contre le point de départ, et ça je n’en bougerai pas, notre majorité n’en bougera pas, c’est de dire qu’il faut mener à bien cette réforme des retraites », a-t-elle prévenu.

(Rédigé par Myriam Rivet, avec la contribution de Bertrand Boucey, édité par Tangi Salaün)

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