France: Le redémarrage de quatre réacteurs nucléaires retardé
PARIS (Reuters) – EDF va reporter la remise en service de quatre de ses réacteurs nucléaires à la mi-novembre au plus tôt, ce qui réduira de 5,2 gigawatts (GW) ses capacités de production, déjà historiquement basses, pendant plusieurs semaines supplémentaires.
Des problèmes de corrosion provoquant des microfissures sur des tuyauteries de systèmes de sécurité ont conduit le groupe à arrêter ou prolonger l’arrêt de 12 réacteurs au total sur les 56 que compte le parc français, pour procéder à des examens approfondis et des réparations.
Ce problème et le retard pris par le programme de maintenance du groupe ont fait chuter la disponibilité du parc nucléaire français à son plus bas niveau depuis 30 ans, aggravant les tensions sur le marché européen de l’énergie, mis à rude épreuve par les retombées de la guerre en Ukraine.
La France, historiquement exportatrice d’électricité vers le reste de l’Europe, a ainsi dû recourir à des importations ces derniers mois, ce qui a contribué à la hausse des prix de l’électricité à des niveaux sans précédent.
Le réacteur n°1 de la centrale de Penly (Seine-Maritime), d’une capacité de 1,3 GW, devrait être arrêté du 2 octobre prochain au 23 janvier 2023, a précisé EDF, alors que le redémarrage était initialement prévu le 25 décembre.
Des retards allant jusqu’à deux mois sont également prévus sur trois réacteurs de la centrale de Cattenom (Moselle): le redémarrage du réacteur n°1 est désormais prévu le 1er novembre au lieu du 14 septembre, celui du réacteur n°3 le 11 décembre au lieu du 8 octobre et celui du n°4 le 14 novembre au lieu du 10 octobre.
(Reportage Forrest Crellin et Vera Eckert, version française Marc Angrand, édité par Sophie Louet)
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