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Emmanuel Macron réélu, le plus dur est à venir

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par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) – Emmanuel Macron a beau avoir été dimanche reconduit à l’Elysée, son second mandat s’annonce au moins aussi ardu que le premier dans un contexte social éruptif et un paysage politique sens dessus dessous dominé par les extrêmes.

Dans son discours de victoire prononcé sur le Champ-de-Mars, face à la Tour Eiffel illuminée, le chef de l’Etat a annoncé « cinq ans de mieux » tout en se disant « dépositaire des divisions qui se sont exprimées et des différences. »

« Notre pays est pétri de tant de doutes, de tant de divisions, alors il nous faudra être forts mais nul ne sera laissé au bord du chemin », a-t-il promis.

« Les années à venir, à coup sûr ne seront pas tranquilles mais elles seront historiques et ensemble nous aurons à les écrire pour les générations », a-t-il ajouté devant des milliers de sympathisants brandissant des drapeaux français et européens.

En mai 2017 dans la cour du Louvre, Emmanuel Macron avait promis d’agir pour détourner les Français des extrêmes. Cinq années, une crise sociale dite des « Gilets jaunes », une pandémie et une guerre en Ukraine plus tard, le pays semble plus divisé que jamais et l’extrême droite est ancrée dans le paysage politique national.

Au premier tour le 10 avril, près de 22% des Français ont choisi La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, désormais en position de force à gauche et qui a appelé les Français à l’élire « Premier ministre » à l’occasion des élections législatives des 12 et 19 juin.

Le Rassemblement national de Marine Le Pen, qui a recueilli dimanche environ 43% des suffrages, espère lui aussi ravir la majorité et provoquer une cohabitation. Eric Zemmour, éliminé au premier tour après avoir recueilli 7% des voix, a appelé dimanche soir à unir les droites à cette fin.

Jusqu’ici sous la Ve République, les Français ont donné la majorité au camp du président élu grâce à la dynamique créée par la présidentielle mais aussi à la faible mobilisation des camps désavoués.

Durant les deux mois qui les séparent du scrutin parlementaire, les oppositions semblent déterminées à batailler, là où le camp présidentiel doit s’entendre pour présenter un front uni, incluant notamment le MoDem de François Bayrou et le courant Horizons de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, avec une probable main tendue aux Républicains.

Même avec une majorité à l’Assemblée nationale – alors que la droite domine le Sénat -, Emmanuel Macron sait qu’il devra composer avec la rue pour imposer sa réforme controversée visant à repousser l’âge minimum de départ à la retraite de 62 à 65 ans.

« Son élection est un choix par défaut. Il risque d’être un canard boiteux face à une grogne sociale importante s’il veut mettre en oeuvre certaines réformes sensibles comme celle des retraites », a déclaré à Reuters Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank.

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a déjà averti qu’il n’y aurait « pas de lune de miel » pour le président réélu et que des manifestations étaient à prévoir pour l’obliger à reculer sur cette réforme, prévue pour l’automne.

HAUSSE DES PRIX

Pas question de laisser la rue commander, prévient toutefois un cadre de La République en marche interrogé par Reuters.

« On ne va pas s’empêcher d’agir par peur des mouvements sociaux. On est a priori dans une dynamique », a dit ce député sous couvert d’anonymat. « Les législatives serviront à mieux identifier les équilibres politiques. On verra s’il faut adapter le programme. »

Pour répondre aux besoins de renouveau démocratique exprimés par le camp de Marine Le Pen, mais aussi par celui de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron promet de réformer les institutions en les rendant plus représentatives et de recourir à une « convention citoyenne », comme il l’avait fait pour le climat, sur des sujets comme la fin de vie.

Interrogée par Reuters, la députée LaRem Aurore Bergé invite pour sa part le président à agir « en Européen, surtout dans le contexte international que nous connaissons », là où ses principaux adversaires ont manifesté leur euroscepticisme.

Autre problème urgent pour le président : la flambée des prix de l’énergie, sujet de préoccupation numéro un des Français, sur lequel Marine Le Pen avait fondé sa campagne.

Les coûteuses mesures mises en place par le gouvernement pour y faire face à titre provisoire vont bientôt prendre fin, alors que flambent aussi les prix de produits de base comme l’huile de tournesol, fabriquée en Ukraine, le riz et le pain.

Le chef de l’Etat entend faire adopter dès cet été « une loi exceptionnelle pour le pouvoir d’achat ».

La jeunesse manifeste quant à elle son impatience de voir le président accélérer la lutte contre le réchauffement climatique. Emmanuel Macron s’est engagé à confier à Matignon ce dossier brûlant.

Au-delà de son programme, le chef de l’Etat devra se réconcilier avec les millions de Français qui le jugent hautain et arrogant tout en accusant l’ancien banquier d’être le « président des riches » – malgré sa promesse de candidat de verser « à la source » les aides sociales à leurs bénéficiaires.

« Emmanuel Macron a compris le message : on ne peut pas décider de tout d’en haut, la France n’est pas une entreprise, ça marche avec de l’humain, de la chair », a dit à Reuters le député LaRem Patrick Vignal. « Il faut qu’il intègre cette idée de négociation, de concertation. »

Le visage du gouvernement qui succédera à celui de Jean Castex donnera une idée de l’ampleur des changements envisagés par le président pour cet indispensable nouveau souffle.

(Reportage Elizabeth Pineau, avec la contribution de Michel Rose, édité par Sophie Louet)

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