Démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu, a démissionné lundi, devenant ainsi le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République et son gouvernement, démissionnaire moins d’un jour après sa composition, est le plus éphémère de l’histoire de la République française.

PHOTO DE FICHIER : Le Premier ministre français Sébastien Lecornu prononce une déclaration à l’hôtel Matignon à Paris, le 3 octobre 2025, avant une série de consultations avec les partis politiques en vue de l’annonce du nouveau gouvernement. Alain Jocard/Pool via REUTERS/File Photo
Sébastien Lecornu, 39 ans, a été nommé Premier ministre par le président de la République Emmanuel Macron le 9 septembre 2025, succédant à François Bayrou, qui était en poste depuis le 13 décembre 2024 et a été contraint le jour même à la démission à cause de l’échec d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale la veille.

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu fait une déclaration à l’Hôtel Matignon à Paris, le 3 octobre 2025, avant une série de consultations avec les partis politiques en vue de l’annonce du nouveau gouvernement. /Photo prise le 3 octobre 2025/REUTERS/Pool/Alain Jocard
Le 5 octobre 2025, la nomination de son gouvernement a suscité une controverse au sein du parti Les Républicains, qui a menacé de quitter le Gouvernement. Le lendemain, faute de majorité, il a dû remettre sa démission au président Emmanuel Macron, seulement 14 heures et 26 minutes après l’annonce de son gouvernement, provoquant une situation politique inédite et historique.

Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu réagit à la fin de la cérémonie de passation des pouvoirs à l’hôtel Matignon à Paris/Photo prise le 10 septembre 2025/LUDOVIC MARIN/Pool via REUTERS
La France est passée d’un gouvernement Bayrou avec des ministres démissionnaires avec un premier ministre en exercice, à l’éphémère gouvernement Lecornu avec un premier ministre démissionnaire et des ministres démissionnaires. Ce sont eux qui vont désormais gérer les affaires courantes jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit nommé en France, car le seul fait que le secrétaire général de l’Élysée ait annoncé la composition du gouvernement équivaut à une nomination. La gestion des affaires courantes consiste à gouverner par défaut. Concrètement, cela signifie que les ministres peuvent diriger l’administration, mais qu’ils ne pourront pas prendre de décision politique.
LES GRANDS MOMENTS DU GOUVERNEMENT LECORNU
Les principaux ministres du gouvernement de Sébastien Lecornu
La liste des principaux ministres du gouvernement de Sébastien Lecornu a été dévoilée dimanche, près d’un mois après la nomination du Premier ministre qui s’est attelé à former un exécutif capable de durer face à une Assemblée nationale fragmentée où les oppositions menacent de censure.
Ce gouvernement composé de 18 membres sera complété par des ministres délégués après le discours de politique générale à l’Assemblée nationale mardi puis au Sénat mercredi, a indiqué l’entourage du Premier ministre.

Le ministre français sortant de l’Économie, des Finances, de l’Industrie et de la Sécurité numérique, Bruno Le Maire, assiste à une cérémonie de passation de pouvoirs au ministère des Finances à Paris, France, 22 septembre 2024. REUTERS/Stephanie Lecocq
Voici la liste des principaux membres de cette équipe, quicompte 16 ministres de plein exercice et deux ministres délégués :
ECONOMIE ET FINANCES
Roland Lescure, député macroniste des Français de l’étranger, prend le relais d’Eric Lombard, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignation nommé en décembre sous le gouvernement de François Bayrou.
ARMÉES
L’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire fait son retour au gouvernement pour prendre la suite de Sébastien Lecornu, qui occupait le poste de ministre des Armées depuis mai 2022.
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Éric Woerth, qui fut ministre du Budget puis du Travail sous la présidence de Nicolas Sarkozy, s’est vu attribuer le ministère de l’Aménagement du Territoire, de la Décentralisation et du Logement.
INTÉRIEUR
Le ministère de l’Intérieur reste aux mains du sénateur deVendée (Les Républicains) Bruno Retailleau, 64 ans, figure de la droite conservatrice prônant une politique de fermeté en matièred’immigration.
AFFAIRES ETRANGÈRES
Jean-Noël Barrot conserve le Quai d’Orsay où il avait éténommé en septembre 2024.
JUSTICE
Gérald Darmanin garde également son poste de ministre d’État, garde des Sceaux et de la Justice.
OUTRE-MER
Manuel Valls, ancien Premier ministre sous la présidence deFrançois Hollande, conserve lui aussi son poste de ministre d’Etat chargé des Outre-mer.
EDUCATION NATIONALE
L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne conserve son ministère comprenant l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Agnès Pannier-Runacher, garde son portefeuille de ministre de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.
TRAVAIL, SANTÉ, SOLIDARITÉS ET FAMILLE
Catherine Vautrin est reconduite au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités en décembre et récupère également la Famille, l’Autonomie et les Personnes handicapées.
CULTURE
Rachida Dati parvient de nouveau à conserver sonportefeuille à la Culture qu’elle avait obtenu en janvier 2024.
AGRICULTURE
Annie Genevard conserve le portefeuille de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
RELATIONS AVEC LE PARLEMENT
Mathieu Lefèvre, député du Val‑de‑Marne et ancien chef de cabinet de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur a été nommé ministre chargé des Relations avec le Parlement à la place de Patrick Mignola.
PORTE-PAROLAT
Aurore Bergé a été nommée porte-parole du gouvernement, en remplacement de Sophie Primas.
Retailleau critique la composition du gouvernement où il est reconduit
Bruno Retailleau, chef de file des Républicains et reconduit comme ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Sébastien Lecornu, a critiqué la composition de la nouvelle équipe moins de deux heures après son annonce dimanche soir.
PHOTO DE FICHIER : Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur et chef du parti politique Les Républicains (LR), marche sous la pluie après une réunion avec le Premier ministre français dans le cadre d’une série de consultations avec les partis politiques, une semaine avant un vote de confiance qu’il demande à l’Assemblée nationale sur la question du budget, à l’hôtel Matignon à Paris, France, le 2 septembre 2025. REUTERS/Gonzalo Fuentes/File Photo« La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise », a dit Bruno Retailleau sur X.
« Devant la situation politique créée par cette annonce, je convoque demain matin (lundi) le comité stratégique des Républicains », a-t-il ajouté, sans préciser si ce commentaire s’accompagnait d’une menace de quitter le nouveau gouvernement.
Une large majorité des parlementaires et ministres LR s’étaient prononcés pour une participation au gouvernement Lecornu à l’issue d’une visioconférence dimanche après-midi.
« Ce n’est pas seulement la question de la place de LR dans le gouvernement qui pose problème mais les équilibres entre les forces du socle commun. Le resserrement autour de Renaissance ne nous semble pas tout à fait correspondre à l’air du temps », a-t-on appris de source proche de Bruno Retailleau.
Le secrétaire général de l’Elysée a présenté une équipe « resserrée » de 18 membres, qui en comptera à terme 25, renouvelée à hauteur d’un tiers et déjà menacée de censure par les oppositions qui y voient la poursuite de la politique d’Emmanuel Macron et non la « rupture » promise par le locataire de Matignon.
L’arrivée du député Renaissance Roland Lescure au ministère de l’Economie et de l’ancien locataire de Bercy Bruno Le Maire aux Armées constituent les principales nouveautés du gouvernement.
Le conseil des ministres aura lieu lundi à 16h00 (14h00 GMT), à la veille du discours de politique générale de Sébastien Lecornu devant l’Assemblée nationale.
Principales réactions en France à la composition du gouvernement Lecornu
Voici les principales réactions politiques en France :
SÉBASTIEN LECORNU, PREMIER MINISTRE, SUR X :
« Un gouvernement vient d’être nommé.
Conformément à mes engagements, il rassemble et ressemble au socle commun qui nous soutient au Parlement. Pas de surprise. Ces ministres auront la mission difficile de donner un budget au pays avant le 31 décembre et de servir la France.
Ils l’ont accepté en sachant qu’ils devront trouver des compromis avec nos oppositions. Sans 49-3, le Parlement aura le dernier mot : la vraie rupture est celle-là. »
BRUNO LE MAIRE, NOUVEAU MINISTRE DES ARMÉES, SUR X :
« Dans les circonstances exceptionnelles que traverse la France, on ne se dérobe pas.
J’ai donc accepté la proposition du président de la République et du Premier ministre de diriger le ministère des Armées et des Anciens Combattants.
Je viens pour servir les Français. Je viens pour servir nos soldats. Je le ferai avec la passion et la détermination qui m’ont toujours guidé dans mon engagement public, notamment dans mes fonctions de conseiller aux affaires stratégiques et de secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. »
BORIS VALLAUD, PRÉSIDENT DU GROUPE SOCIALISTES À L’ASSEMBLÉE NATIONALE, SUR X :
« Ils perdent les élections mais ils gouvernent.
Ils n’ont pas de majorité mais refusent les compromis.
Ils se font renverser mais restent en poste.
À quoi jouent les macronistes ? Leur obstination plonge chaque jour un peu plus le pays dans le chaos. »
PIERRE JOUVET, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI SOCIALISTE (PS) SUR BFMTV :
« Rien ne change, ni dans les têtes, comme malheureusement a priori pas dans la politique. Et donc en fait en voit un gouvernement qui est la fin d’un Macronisme qui est à l’agonie dans ce pays, qui veut se maintenir au pouvoir coûte que coûte, qui se répartit postes et responsabilités, sans vouloir prendre en compte ce qui se passe. On met les mêmes ministres depuis des années (…), on les fait changer de postes et de maroquins ministériels. »
« Sans changement de politique, il y aura une censure des Socialistes dès la semaine prochaine. »
MARINE LE PEN, PRÉSIDENTE DU GROUPE RASSEMBLEMENT NATIONAL (RN) A L’ASSEMBLÉE NATIONALE, SUR X :
« Le choix de ce gouvernement à l’identique, assaisonné de l’homme qui a mis la France en faillite est pathétique. Les bras nous en tombent (…) »
JORDAN BARDELLA, PRÉSIDENT DU RN, SUR X :
« Nous l’avions dit clairement au Premier ministre : c’est la rupture, ou la censure. Le gouvernement annoncé ce soir, composé des derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse, a décidément tout de la continuité, absolument rien de la rupture que les Français attendent. »
JEAN-LUC MELENCHON, CHEF DE FILE DE LA FRANCE INSOUMISE (LFI), SUR X :
« Tout ça pour ça ? Le gouvernement Lecornu est un cortège de revenants à 80% de LR et anciens LR embauchés pour continuer une politique qui a provoqué tant de souffrance populaire et de dégâts écologiques. »
ERIC COQUEREL, DÉPUTÉ LFI ET PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DES FINANCES DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE, SUR X :
« Ce gouvernement Lecornu est un déni de démocratie. Il doit être censuré.
Pour la 3eme fois depuis les élections de juillet 2024, Emmanuel Macron nous impose encore un gouvernement de perdants et une politique rejetée par les urnes.
La seule issue est une élection présidentielle anticipée. »
MARINE TONDELIER, SECRÉTAIRE NATIONALE DES ÉCOLOGISTES, SUR X :
« Comme je l’avais prévu dès le 9 septembre, Sébastien Lecornu a reconduit la quasi intégralité du gouvernement Bayrou, comme si de rien n’était…
Le retour de Bruno Le Maire, en revanche, j’avoue que j’avais pas vu venir.
Bravo les artistes !
Espérons qu’il gèrera mieux nos armées que le budget français.
Après la prime aux sortants, les macronistes inventent la prime à l’incompétence.
Leur mépris pour la démocratie franchit un nouveau palier ce soir : ils portent une responsabilité écrasante dans le dégoût des Français pour la politique. »
FABIEN ROUSSEL, SECRÉTAIRE NATIONAL DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS (PCF), SUR X :
« Toujours plus fort, toujours plus loin dans la provocation. Les ministres les plus honnis du premier quinquennat Macron font leur retour au gouvernement.
Ils voudraient envoyer un bras d’honneur aux Français, ils ne s’y prendraient pas autrement. »
ERIC CIOTTI, PRÉSIDENT DE L’UNION DES DROITES POUR LA RÉPUBLIQUE, SUR X :
« Ce gouvernement est un bras d’honneur aux Français.
On prend les mêmes et on recommence. En prime le retour de l’homme aux 1000 milliards de dette.
« Le dernier quarteron du macronisme est tout sauf la rupture demandée par les Français. Cette provocation ne sera pas sans conséquence. »
MARION MARECHAL, DEPUTEE EUROPEENNE, SUR X :
« Le gouvernement Crtl+C Ctrl+V du Premier ministre
@SebLecornu, montre qu’il n’a pas entendu le changement que la situation réclame. La France va encore perdre combien de temps avec ces bricolages ? »
Sébastien Lecornu a démissionné, dit l’Elysée
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté lundi sa démission à Emmanuel Macron qui l’a acceptée, a annoncé l’Elysée, au lendemain de la présentation d’une équipe « resserrée » de 18 membres, qui a été vivement critiquée tant par la droite que par la gauche.
La nomination du député Renaissance Roland Lescure au ministère de l’Economie et de l’ancien locataire de Bercy Bruno Le Maire aux Armées constituaient les principales nouveautés de cet éphémère gouvernement.
LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS
10h17 – « Comme beaucoup d’entre vous, je désespère de ce cirque où chacun joue son rôle, mais où personne ne prend ses responsabilités. »
« À ceux qui pensent encore que l’on pourrait gouverner en faisant l’économie de la gauche, je dis : vous vous trompez. On ne peut pas avancer sans envoyer des signaux forts, sans tendre la main à ceux qui, malgré nos différences, partagent une même exigence : celle de servir la France et les Français.
« Il faut aussi inclure des partis ou des groupes qui sont une partie de la solution comme l’UDI ou LIOT (..). Un chemin qui passe par la volonté de construire des solutions plutôt que de brandir des totems. », écrit Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, reconduite dimanche à son poste avant l’annonce de la démission du gouvernement de Sébastien Lecornu.
10h10 – Le premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, s’exprimera à Matignon à 10h45, rapporte l’Agence France-Presse, citant son entourage.
10h10 – « Lecornu démissionne. Trois Premiers ministres défaits en moins d’un an. Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir », renchérit Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.
10h09 – « Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron », écrit Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise (LFI), sur le réseau X.
10h00 – Le CAC 40 perd plus de 2% après la démission de Sébastien Lecornu.
09h45 – Interrogé sur BFMTV après l’annonce de la démission de Sébastien Lecornu, Jordan Bardella, président du RN, a déclaré : « Le premier ministre éphémère n’avait pas de marge de manoeuvre (…) C’est très certainement Emmanuel Macron qui avait composé ce gouvernement ».
« Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-il ajouté.
09h41 – Le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté lundi sa démission à Emmanuel Macron qui l’a acceptée, a annoncé l’Elysée.
La balle est dans le camp d’Emmanuel Macron
Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a démissionné lundi, estimant que les conditions « n’étaient plus réunies » pour exercer sa fonction au regard, notamment, des « appétits partisans » liés à l’élection présidentielle de 2027.
La balle est désormais dans le camp du président Emmanuel Macron qui peut nommer un successeur, provoquer une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou bien démissionner – hypothèse qu’il a toujours rejetée jusqu’ici.
« Etre Premier ministre est une tâche difficile (…) mais on ne peut pas l’être quand les conditions ne sont pas réunies », a dit Sébastien Lecornu dans une déclaration à Matignon visant à expliquer la démission de son gouvernement nommé 14 heures plus tôt.
Trois facteurs ont conduit le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République à jeter l’éponge moins d’un mois après sa nomination.
Les formations politiques n’ont pas vu « la rupture profonde que représentait le fait de ne pas se servir de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution » pour le budget 2026, a-t-il avancé.
Sébastien Lecornu a renoncé vendredi à faire usage de cet article qui permet de faire adopter un texte sans vote, et promis une « nouvelle méthode de partage du pouvoir ».
Dans un paysage politique très fragmenté, il a ensuite reproché aux partis « d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue à l’Assemblée nationale ».
Enfin, « la composition du gouvernement au sein du socle commun n’a pas été fluide et a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans, parfois non sans lien, c’est d’ailleurs très légitime, avec la future élection présidentielle », a-t-il dit.
« Il suffirait de peu pour que ça fonctionne », a-t-il aussi avancé, « en étant plus désintéressé pour beaucoup, en sachant aussi faire preuve d’humilité, peut-être aussi un peu parfois d’effacement de certains ego ».
La veille, Bruno Retailleau, le président des Républicains reconduit au ministère de l’Intérieur, avait critiqué la composition de la nouvelle équipe moins de deux heures après son annonce, jugeant qu’elle « ne reflét[ait] pas la rupture promise ».
Bruno Retailleau a réitéré ses critiques sur TF1 lundi, évoquant un problème de « confiance » et reprochant à Sébastien Lecornu de lui avoir caché – malgré un long entretien dominical – l’arrivée au ministère des Armées de l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire .
L’élu vendéen qui avait accepté l’an dernier de faire partie du « socle commun » a mis la balle dans le camp d’Emmanuel Macron, « clef de voûte » qui a « le pouvoir de dissoudre » ou « de nommer un autre gouvernement. »
« C’est à lui choisir. C’est lui qui a les clefs pour notre avenir », a-t-il dit.
Aux deux extrêmes de l’arc politique, La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) réclament une dissolution rapide, voire une démission du président.
« S’il y a situation de blocage, alors il faudra retourner aux urnes. Mais je pense qu’il y a d’autres moyens avant d’en arriver là. Simplement, ces moyens-là ne m’appartiennent pas, a dit Bruno Retailleau.
La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon a proposé une rencontre aux autres partis de gauche afin d' »envisager toutes les hypothèses ouvertes par cette situation ».
Cette idée sera étudiée par le Parti socialiste (PS) et le Parti communiste français (PCF) lors de leurs réunions respectives, a appris Reuters auprès des partis concernés.
Mais la cheffe de file des Écologistes, Marine Tondelier, a dit douter d’un rapprochement à gauche, alors le PS tente de s’émanciper des Insoumis.
« Ça paraît assez évident que le Parti socialiste, qui est d’ailleurs en ce moment en train de se réunir, ne va pas accourir vers La France insoumise comme si de rien n’était. Ce qui a été dit et ce qui a été fait les mois précédents laisse des traces et c’est normal », a-t-elle dit sur BFM TV.
DÉMISSION INATTENDUE
Emmanuel Macron a accepté la démission du gouvernement de Sébastien Lecornu au lendemain de la présentation d’une équipe « resserrée » de 18 membres, aggravant la crise politique née de la dissolution de l’Assemblée nationale décidée l’an dernier par le chef de l’Etat.
Fidèle à son positionnement sans concession vis-à-vis de l’Elysée, Jean-Luc Mélenchon a réclamé l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés visant à destituer Emmanuel Macron.
Le Rassemblement national a réitéré pour sa part sa demande de dissoudre l’Assemblée nationale et appelé à la démission du président.
« Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale », a déclaré Jordan Bardella, président du RN.
Les marchés financiers ont fortement réagi à la démission du Premier ministre français : le CAC 40 a perdu plus de 2% avant d’amortir un peu ses pertes, à -1,18% vers 13h30. Les actions bancaires ont vivement réagi, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole perdant de 4% à près de 6%. L’euro reculait de 0,7% sur la journée à 1,1665 dollar.
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