Amnesty accuse Israël de mener une politique d' »apartheid »
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par Ismael Khader
JERUSALEM (Reuters) – Amnesty International accuse Israël d’imposer aux Palestiniens un régime d’apartheid, dans un rapport publié mardi qui dénonce des politiques systématiques de ségrégation et de dépossession pouvant être qualifiées selon l’organisation de « crime contre l’humanité ».
Amnesty s’appuie sur un rapport de 211 pages qui détaille les mesures de « ségrégation territoriale et restrictions de mouvement, saisies massives de biens fonciers et immobiliers, expulsions forcées, détentions arbitraires, tortures, homicides illégaux ».
« Après un long travail de recherche, notre nouveau rapport démontre que les lois, politiques et pratiques mises en place par les autorités israéliennes ont progressivement créé un système d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble », écrit l’ONG basée à Londres.
Amnesty est la deuxième grande organisation de défense des droits humains à accuser Israël d’apartheid et de crime contre l’humanité en moins d’un an, après Human Rights Watch en avril dernier.
Le gouvernement israélien a vivement réagi à cette nouvelle mise en cause, accusant Amnesty de « conforter et recycler des mensonges » propagés par des groupes qui cherchent à « jeter de l’huile sur le feu de l’antisémitisme », et de chercher ainsi à « délégitimer Israël ».
Les mouvements palestiniens ont à l’inverse applaudi la publication du rapport.
Exemples à l’appui, Amnesty accuse Israël d’avoir mis en place « à travers des lois et des politiques discriminatoires », « un système d’oppression et de domination institutionnalisé à l’encontre du peuple palestinien ».
« Si ces violations sont plus fréquentes et plus graves dans les territoires palestiniens occupés, elles sont également commises en Israël et à l’encontre des réfugiés palestiniens, présents dans des pays tiers », relève le rapport.
DÉFINITION JURIDIQUE DU CRIME CONTRE L’HUMANITÉ
Les politiques dénoncées par Amnesty vont des restrictions de déplacement imposées aux Palestiniens dans les territoires occupés à l’interdiction du retour des réfugiés, en passant par le sous-investissement qui conduit à l’appauvrissement des communautés arabes vivant sur le territoire israélien.
« Nos recherches démontrent que ce système correspond à la définition juridique de l’apartheid », insiste Amnesty, qui documente aussi des expulsions forcées, actes de tortures et homicides illégaux (souvent qualifiés d' »éliminations ciblées » par Israël).
L’ensemble de ce système de domination constitue « un crime contre l’humanité défini par la Convention sur l’apartheid de 1973 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998 », conclut l’ONG.
Dans un communiqué, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, dit qu' »Israël n’est pas parfait, mais c’est une démocratie qui respecte les lois internationales », où la presse et la justice sont libres.
« Je déteste utiliser l’argument que si Israël n’était pas un Etat juif, personne au sein d’Amnesty n’oserait le critiquer, mais dans ce cas, c’est la seule explication », ajoute-t-il.
Bassam al Salhe, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a estimé de son côté que le rapport « confirme et conforte la position palestinienne sur la nature des mesures d’occupation israéliennes. Il reflète la réalité de la situation sur le terrain. »
(Reportage de Dominic Evans, version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)
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