A Gaza, les cimetières débordent sous les bombardements israéliens
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GAZA (Reuters) – Les principaux cimetières de Gaza sont devenus inaccessibles, obligeant les familles endeuillées à enterrer leurs morts dans des tombes de fortune, alors que les forces israéliennes intensifient les bombardements sur l’enclave assiégée.
Le cimetière des Martyrs à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, était déjà presque plein avant l’intensification des combats cette semaine et il était interdit d’y procéder à des enterrements.
Les fossoyeurs ont continué à y entasser des corps, mais c’est désormais impossible. Les bombardements ont rendu impraticables les routes menant au cimetière, situé près de la ligne de front.
Les morgues des hôpitaux étant également remplies, les familles doivent trouver d’autres endroits pour enterrer leurs morts.
« Nous ne pouvons pas attendre d’enterrer les corps dans des lieux désignés. Nous devons les enterrer dans des zones aléatoires dispersées entre les maisons ou dans des terrains vides offerts par les propriétaires », a déclaré Adel Hamada, un bénévole qui aide aux enterrements à Khan Younis.
La famille Samour a été tuée dans la nuit de mercredi à jeudi lorsqu’une frappe a touché leur maison à Khan Younis. Parents et amis se sont précipités à la morgue pour récupérer les huit corps. Ils ont été transportés dans un camion jusqu’à un terrain vague situé à proximité des décombres de leur immeuble, puis alignés dans des linceuls blancs.
Des fossoyeurs ont creusé des tombes individuelles délimitées par des blocs de béton.
« Ce sont nos parents et nos beaux-parents », a déclaré Abdelaziz al-Fahem. « Il s’agit d’une famille civile que les forces israéliennes ont bombardée. C’est un véritable massacre », a-t-il ajouté.
À l’hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza, de nombreuses personnes ayant fui leur domicile ont trouvé refuge dans l’espoir que l’établissement médical reste à l’abri des bombardements.
Les pénuries, notamment d’électricité, posent déjà de graves problèmes.
« À mesure que Gaza perd de l’électricité, les hôpitaux en perdent aussi, ce qui met en danger les nouveau-nés en couveuse et les patients âgés sous oxygène. Les dialyses rénales s’arrêtent et les radiographies ne peuvent être effectuées. Sans électricité, les hôpitaux risquent de se transformer en morgues », a déclaré le directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge, Fabrizio Carboni.
(Reportage Nidal al-Mughrabi ; rédigé par Angus McDowall ; version française Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault)
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