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Forte mobilisation enseignante, Castex prend la main

par Myriam Rivet et Marc Angrand

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PARIS (Reuters) – Des dizaines de milliers d’enseignants ont fait grève et défilé dans les rues de nombreuses villes de France jeudi contre la gestion de la crise sanitaire dans le système éducatif par leur ministre de tutelle, Jean-Michel Blanquer, ce qui a conduit le chef du gouvernement à prendre le dossier en main.

Quelque 15.000 personnes ont manifesté à Paris, selon le SNES. La préfecture de police a fait état de 8.200 manifestants.

Une délégation devait être reçue en fin d’après-midi par le Premier ministre, Jean Castex. Une rencontre au ministère de l’Education nationale, rue de Grenelle, en présence de Jean-Michel Blanquer, a-t-on précisé de source gouvernementale.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, à l’isolement après un test positif de détection du coronavirus, devait participer aux discussions en téléconférence, a-t-on précisé.

À la mi-journée, le ministère de l’Education nationale a fait état d’une moyenne de 31% de grévistes, primaire et secondaire confondus, en France métropolitaine, des chiffres bien inférieurs aux premières estimations fournies par les syndicats à l’occasion d’une journée de mobilisation inédite.

Les chiffres officiels font également état d’un taux de participation à la grève de 27,34% en moyenne pour l’ensemble des personnels de l’Education nationale.

Le syndicat SNUipp-FSU avait annoncé mardi une participation de 75% dans le primaire en évoquant la fermeture d’une école sur deux. Dans le secondaire, le Snes-FSU a évoqué une grève « majoritaire » avec 62% de grévistes dans les collèges et les lycées.

Les données sur la participation aux mouvement de grève dans l’éducation sont souvent très divergents selon qu’ils émanent du ministère ou des syndicats, les modes de calcul étant différents.

DES SLOGANS CONTRE LE « MÉPRIS »… ET BLANQUER

Ce mouvement intervient après plusieurs semaines marquées par l’envolée du nombre de cas de contaminations et par la montée de la grogne des enseignants face aux modifications à répétition du protocole sanitaire les concernant, une colère exacerbée par une communication gouvernementale jugée erratique.

La majorité des syndicats de l’Education nationale, toutes catégories de personnels confondues, plusieurs associations de lycéens et même une fédération de parents d’élèves avaient appelé à la mobilisation, une alliance sans précédent.

Dans un communiqué commun, ces organisations ont souligné le « niveau inédit » de « l’épuisement et l’exaspération de toute la communauté éducative », liés à la « situation chaotique » due à « des changements de pied incessants, de(s) protocoles intenables et d(e l)’absence de moyens » décidés par le gouvernement.

« Stop au mépris », « De qui se moque-t-on ? », « On en a marre des tests »: les pancartes brandies dans le cortège parisien jeudi après-midi sous un soleil hivernal traduisaient la fatigue et le malaise des grévistes, qui réclament des moyens supplémentaires et une clarification du protocole.

Le slogan « Blanquer démission » était quant à lui très présent, le ministre de l’Education nationale étant la cible numéro un de nombreux manifestants, tout comme de plusieurs responsables politiques de gauche venus se joindre aux cortèges.

« RAS-LE-BOL »

« C’est ça qu’a réussi Blanquer: il a à moitié démoli l’école mais il a réussi à mettre tout le monde d’accord à l’école, c’est pas mal », a raillé Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’Élysée soutenu par la France insoumise (LFI) à Paris.

« Je pense qu’un crétin pareil est utile », a-t-il ajouté sans aller jusqu’à demander son départ, estimant que « faut laisser leur chance aux bons à rien ».

Pour l’écologiste Yannick Jadot, en déplacement à Grenoble, « il faut que le président de la République entende ce ras-le-bol, change son ministre, ne serait-ce que pour renouer le dialogue avec la communauté enseignante mais surtout fasse ce qu’il faut pour que nos élèves, leurs parents et les enseignants vivent ce moment avec un peu de stabilité. »

La maire de Paris, Anne Hidalgo, dont la présentation du programme pour la présidentielle a été en partie éclipsée par la grève, a quant à elle été chahutée lors de son arrivée dans le défilé parisien.

(Rédigé par Myriam Rivet et Marc Angrand, édité par Sophie Louet)

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