Zone euro : Les banques devront assumer leur responsabilité avec l’IA, prévient l’AEMF
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Huw Jones
LONDRES (Reuters) – Les banques et les sociétés d’investissement présentes dans l’Union européenne ne pourront pas se soustraire à leur responsabilité et à l’obligation de protéger les consommateurs sur le recours à l’intelligence artificielle (IA), prévient l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF ou Esma en anglais) pour sa première déclaration en la matière.
L’AEMF a expliqué jeudi la manière dont les entreprises financières réglementées dans les 27 pays de l’UE pourront utiliser l’IA dans leurs activités quotidiennes, en conformité avec la directive européenne MiFID sur les marchés d’instruments financiers.
Même si les technologies liées à l’IA sont jugées prometteuses, notamment dans l’amélioration des stratégies d’investissement et les services aux clients, elles présentent également des risques intrinsèques, souligne l’autorité européenne, qui met en garde contre un éventuel impact quant à la protection des investisseurs particuliers.
« Il est important de noter que les décisions des entreprises restent de la responsabilité des organes de direction, que ces décisions soient prises par des personnes ou des outils basés sur l’IA », écrit l’AEMF.
« Au coeur de l’utilisation de l’IA dans les services d’investissement se trouve l’engagement inébranlable d’agir dans l’intérêt des clients, une exigence primordiale qui s’applique quels que soient les outils que l’entreprise décide d’adopter dans ses prestations de services », poursuit l’autorité.
La mise en garde de l’AEMF porte non seulement sur les cas où les outils d’IA sont développés ou adoptés par une banque ou une société d’investissement elle-même, mais aussi en cas de recours à des technologies de tierces parties, comme ChatGPT d’Open AI (soutenu par Microsoft) ou Bard d’Alphabet. Pour l’AEMF, ces sociétés financières doivent assumer pleinement leur responsabilité avec ou sans la connaissance directe et l’approbation de leur direction.
« L’organe de direction de l’entreprise devrait avoir une compréhension appropriée de la manière dont les technologies d’IA sont appliquées et utilisées au sein de l’entreprise et devrait assurer une surveillance appropriée de ces technologies », écrit l’autorité.
Le communiqué de l’AEMF se concentre sur le respect du MiFID et n’a rien à voir avec les règles de l’UE sur l’IA qui entreront en vigueur le mois prochain. Les responsables politiques de l’Union européenne ont approuvé la semaine dernière un ensemble de règles régissant l’utilisation de l’IA, qui pourraient servir de modèle au niveau mondial.
Des efforts sont également déployés au niveau mondial par le G7, un groupe des sept pays industrialisés, pour mettre en place des garde-fous afin de développer en toute sécurité une technologie à l’essor rapide.
(Reportage Huw Jones; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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