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Wall Street plonge alors que l’horizon des taux préoccupe

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par Stephen Culp

NEW YORK (Reuters) – La Bourse de New York a fini en nette baisse jeudi, l’appétit des investisseurs ayant été plombé par les craintes de voir la Réserve fédérale (Fed) maintenir des taux d’intérêt élevés plus longtemps qu’anticipé initialement, comme la banque centrale américaine l’a laissé entendre mercredi à l’issue de sa réunion.

L’indice Dow Jones a cédé 1,08%, ou 370,46 points, à 34.070,42 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 72,20 points, soit 1,64%, à 4.330 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 245,14 points (1,82%) à 13.223,99 points.

Les principaux indices de Wall Street ont fini en net repli, tandis que les rendements obligataires se sont établis à un pic en dix ans, au lendemain de la fin de la réunion de politique monétaire de la Fed à l’issue de laquelle son président, Jerome Powell, a prévenu qu’il restait du chemin à parcourir pour ramener l’inflation vers l’objectif de 2%.

Particulièrement sensibles aux taux d’intérêt, les valeurs à forte croissance comme Amazon, Nvidia et Apple ont terminé dans le rouge, pesant sur le S&P-500 et le Nasdaq qui ont reculé à des plus bas depuis juin.

Si elle a, comme attendu, maintenu mercredi les taux d’intérêt à leurs niveaux actuels, la Réserve fédérale a revu ses prévisions économiques et indiqué que les taux resteraient élevés au cours de l’année prochaine, douchant les espoirs d’un virage plus accommodant dans sa politique avant 2025.

« Avec des taux d’intérêt élevés plus longtemps, il y a davantage de pressions sur le système et sur l’économie », a commenté Thomas Martin, gestionnaire de portfolio chez GLOBALT, à Atlanta.

« Cela pourrait faire dire aux gens que le temps de latence des taux élevés – que nous commençons à peine à ressentir – pourrait vraiment faire mal », a-t-il déclaré.

Citant les taux, mais aussi la grève du principal syndicat des ouvriers américains de l’automobile, une possible fermeture partielle des administrations fédérales américaines le mois prochain, ou encore la hausse des rendements obligataires et des prix du pétrole, il a estimé que la perspective d’un atterrissage doux de l’économie s’amenuisait.

D’après des données communiquées dans la journée, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé à un plus bas de huit mois, renforçant la vision de la Fed selon laquelle le marché du travail reste très tendu et que l’économie est suffisamment résiliente pour supporter sur la durée des taux d’intérêt élevés.

Maintenir les taux élevés sur la durée est devenu la norme pour les banques centrales de grandes économies mondiales dans leur lutte contre l’inflation galopante. « Toutes ont été conservatrices », a souligné Thomas Martin, alors que la Banque d’Angleterre a annoncé dans la journée une pause dans son cycle de relèvement des taux mais prévenu que la récente baisse de l’inflation dans le pays n’était pas acquise.

Tous les principaux secteurs du S&P-500 ont reculé de près de 1% au minimum, l’immobilier ayant connu sa plus forte chute sur une journée depuis mars dernier.

Côté valeurs, parmi les mouvements à noter, le repli de 2,7% de Broadcom après une information selon laquelle les dirigeants de Google, propriété d’Alphabet, envisagent d’arrêter en 2027 de se fournir auprès du fabriquant de semiconducteurs pour les puces liées à l’intelligence artificielle (IA).

FedEx a bondi de 4,5% après avoir fait part d’un bénéfice ajusté au premier trimestre fiscal supérieur aux attentes.

Fox Corp et News Corp ont progressé dans le sillage de l’annonce par Rupert Murdoch qu’il allait céder la présidence des groupes.

(version française Jean Terzian)

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