Wall Street hésite avant l’emploi, l’Europe rebondit
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en ordre dispersé jeudi avant de nouvelles données sur le marché du travail aux Etats-Unis, tandis que les Bourses européennes évoluent dans le vert à mi-séance sur fond d’accalmie dans le compartiment obligataire, même si des interrogations demeurent sur la trajectoire des taux d’intérêt.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,12% pour le Dow Jones, une hausse de 0,05% pour le Standard & Poor’s 500 et une progression de 0,17% pour le Nasdaq.
Le CAC 40 prend 0,33% à 7.019,87 vers 12h00 GMT, malgré le plongeon spectaculaire d’Alstom, les valeurs du luxe et des technologies offrant du soutien à l’indice parisien. À Francfort, le Dax avance de 0,28% et à Londres, le FTSE s’octroie 0,58%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,48%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro 0,46% et le Stoxx 600 0,58%.
Après l’enquête ADP aux Etats-Unis qui a montré mercredi des créations d’emplois moins élevées que prévu en septembre (89.000), les investisseurs suivront avec attention les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage prévus à 12h30 GMT avant la publication vendredi du rapport mensuel officiel sur l’emploi.
Un essoufflement du marché du travail face à la hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) serait bien accueilli alors que d’autres données, notamment l’enquête Jolts sur les offres d’emploi, publié lundi, ont témoigné d’un tableau plus mitigé.
« Les acteurs du marché souhaitent probablement voir une certaine faiblesse dans la publication de demain sur le marché du travail américain afin de contrecarrer le marché baissier actuel des obligations », écrivent les analystes d’UniCredit.
En attendant, les traders tablent sur un statu quo sur les taux de la Fed lors des réunions de novembre et décembre avec une probabilité respectivement de 80% et de 63%, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
Plusieurs responsables de la Fed, dont Loretta Mester, Neel Kashkari, Thomas Barkin, Mary Daly ou encore Michael Barr doivent par ailleurs s’exprimer dans la journée.
En Europe, les investisseurs digèrent déjà les dernières déclarations des responsables de la politique monétaire. Ben Broadbent, le vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), a déclaré que le débat sur de nouvelles hausses de taux pourrait être tranché d’ici le 18 octobre avec la publication de nouvelles données.
En zone euro, alors que Peter Kazimir, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a estimé que la dernier relèvement de taux décidé en septembre était probablement l’ultime hausse du cycle, Philip Lane, le chef économiste l’institution, a noté que la dynamique des prêts dans la zone euro était plus faible que prévu.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Les valeurs de croissance comme Apple, Microsoft, Tesla, Amazon et Alphabet reculent jeudi de 0,3% à 0,6%, le rendement du dix ans américain restant proche d’un sommet de 16 ans malgré la légère décrue entamée mercredi.
VALEURS EN EUROPE
Sur le plan sectoriel en Europe, le compartiment du luxe (+0,88%) et celui des nouvelles technologies (+0,45%) offrent un peu de soutien aux indices alors que la remontée des rendements obligataires s’essouffle.
LVMH avance de 1,17% et Burberry de 0,991%, tandis que Worldline prend 1,16%.
Le secteur du tourisme et du transport aérien (+2,2%) profite de la baisse de l’énergie (-0,34%), le pétrole refluant en raison des incertitudes sur la demande. TotalEnergies abandonne 1,1%, tandis qu’Air France KLM grimpe de 5,16% et IAG, le propriétaire de British Airways, gagne 2,61%.
Dans l’actualité des entreprises, Alstom s’effondre de 36,76%, le groupe ayant réduit sa prévision de cash-flow libre (FCF) pour l’année fiscale, en raison notamment des retards de commandes.
Le joallier Pandora bondit de 10,72%, à la faveur du relèvement de ses objectifs de croissance.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est pratiquement stable à 4,7123% après un repli la veille en séance à 4,73% à la suite de la publication de l’enquête ADP sur l’emploi privé. Il reste cependant proche de son pic depuis 2007.
Celui à deux ans s’affiche à 5,0267%, lui aussi quasiment inchangé, après être tombé à 4,87% en séance mercredi.
Les rendements du Bund allemand à dix ans et à deux ans cèdent respectivement 1,3 point et 2,6 points de base à 2,92% et 3,161%.
CHANGES
Le yen et l’euro bénéficient jeudi de l’accalmie sur les rendements obligataires américains.
La monnaie japonaise s’affiche à 148,84 yens pour un dollar (+0,19%), tandis que la devise unique européenne se traite à 1,0523 dollar (+0,19%).
PÉTROLE
Les cours pétroliers reculent de plus d’un dollar jeudi, prolongeant la dynamique de baisse enclenchée la veille, les perspectives incertaines sur la demande ayant pris le pas sur l’annonce d’une baisse de la production de certains pays de l’Opep+.
Le Brent abandonne 1,21% à 84,77 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,45% à 83 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


